C'est un triste constat qu'ont dressé le CPJ, le Comité de Protection des Journalistes, et une ONG de New York cette semaine. En 2011, au moins 46 journalistes ont été tués en service, soit deux de plus qu'en 2010, signant un très malheureux record. La principale cause de cette augmentation est le Printemps arabe. Les décès de 35 autres journalistes sont encore étudiés afin de savoir si leur mort est liée à leur travail.
"Dix-sept journalistes sont morts alors qu'ils couvraient des événements dangereux, beaucoup durant la confrontation chaotique et violente entre les autorités et les protestataires qui a marqué les soulèvements à travers le monde arabe" explique le CPJ dans un communiqué, indiquant que 40% des journalistes morts étaient des photographes et cameramen, soit deux fois plus que depuis le début de la publication de ces rapports annuels, en 1992.
Le pays où le plus de journalistes ont été tués est le Pakistan où sept de nos confrères ont péri. Derrière suivent l'Irak et la Lybie avec chacun cinq morts, avec une très forte insécurité pour le premier et la chute de Mouammar Kadhafi pour la seconde. Le Pakistan était déjà le pays où le plus de journalistes sont décédés en 2010.