Les journalistes de l'AFP se mobilisent à nouveau ce jeudi 6 juin. Après une première grève de deux heures, lundi 3 juin entre 10 heures et 12 heures, l'ensemble des syndicats de l'Agence France Presse appellent à une nouvelle grève ce jeudi 6 juin à partir de 10 heures, pour 24 heures, jusqu'au vendredi 7 juin à 10 heures.
Les syndicats CGT - SNJ - SUD - FO et CFE-CGC de l'AFP ont publié un communiqué commun, le 3 juin pour appeler les salariés de l'agence à une première grève de deux heures. Deux jours plus tard, ils appellent à nouveau à une "grève de 24h [...] au sujet du statut des journalistes hors de France [...] pour protester contre un projet de réforme du statut des journalistes travaillant dans ses bureaux hors de France" écrit sur X le SNJ-AFP.
Dans ce texte commun, les syndicats de l'AFP dénoncent "un détricotage systématique de notre réseau d'expatriés de statut siège, passé d'environ 200 personnes en 2017 à seulement quelque 140 aujourd'hui". Les organisations écrivent aussi : "Cela fait des mois que la direction affiche sa volonté de réduire la voilure sur l'expatriation". Les journalistes de l'AFP en poste à l'étranger bénéficiant du statut local ne sont pas considérés comme expatriés et ont donc des conditions financières équivalentes aux journalistes en poste à Paris.
Les organisations rappellent qu'elles sont attachées "à la pérennité du réseau d'expatriés de statut siège de l'agence, y compris pour les journalistes de terrain" ajoutant que "le statut d'expatrié ne doit pas être réservé à la hiérarchie".
Ils entendent ainsi, avec cette grève, "protester contre des décisions arbitraires et incohérentes motivées par des raisons purement budgétaires."
Les mobilisations se multiplient dans le secteur de la presse. Récemment, les salariés de France Inter ont fait grève en soutien à Guillaume Meurice. Dans le secteur public, il y a également eu des grèves pour protester contre la fusion de l'audiovisuel public annoncée.