S'il ne fallait en retenir qu'un seul, ce serait celui-ci. Ce soir, France 2 programme exceptionnellement en prime time un nouveau numéro de son magazine "Cellule de crise" emmené par David Pujadas. Intitulé "13 novembre : quand la France vacille", il propose une plongée exceptionnelle dans cette nuit d'horreur.
Pour la reconstituer, Brainworks, la société de production de "Cellule de crise", n'a pas pu compter sur la collaboration du ministère de l'Intérieur, pourtant au coeur du projet éditorial de cette émission censée montrer comment les pouvoirs publics répondent à des situations exceptionnelles. Echaudé par le premier numéro sans concession du magazine diffusé sur les attentats de janvier 2015, Bernard Cazeneuve et ses équipes ont préféré fermer leurs portes aux journalistes de France 2. C'est donc un document non-autorisé que propose la chaîne ce soir.
Malgré cette mauvaise volonté de la place Beauveau, les journalistes Mickaël Guedj et Caroline Benarrosh sont parvenus à remonter le fil de cette soirée de violence, grâce notamment aux témoignages d'hommes et de femmes de terrain, désireux de parler contre l'avis de leur hiérarchie. Le magazine livre ainsi un récit chirurgical des évènements, de leurs débuts au Stade de France à leur dénouement au Bataclan, jusqu'à l'intervention du RAID à Saint-Denis, le 18 novembre.
On retrouve dans ce nouveau numéro ce qui fait désormais la marque de fabrique de "Cellule de crise" : une qualité d'image et de réalisation digne du cinéma, une grande méticulosité dans la présentation des évènements et une maîtrise technologique permettant de proposer des reconstitutions 3D particulièrement éclairantes. Dans ce numéro, une de ces reconstitutions réalisée à l'intérieur du Bataclan permet par exemple de se rendre compte du miracle qu'a représenté le dénouement sans victime collatérale de la prise d'otages au premier étage de la salle de concert.
Le numéro de ce soir révèle aussi un certain nombre d'éléments inédits comme les photos de l'appartement de Saint-Denis après l'assaut du RAID ou les conversations radio des policiers. Elles illustrent la grande confusion régnant la nuit du 13 novembre chez les forces de l'ordre, mais aussi le sang froid et le courage de nombre de policiers, dont les deux premiers intervenus à l'intérieur du Bataclan. Ce nouveau "Cellule de crise" pointe malgré tout un certain nombre de défaillances des services de l'Etat et pose beaucoup de questions qui restent malheureusement sans réponse de leur part. puremedias.com vous propose de découvrir un extrait inédit de ce nouveau numéro de "Cellule de crise".