Une réponse dans moins de deux mois. Canal+, filiale du groupe Vivendi, a signé en février dernier un "projet d'accord" de rapprochement avec beIN Sports. Celui-ci prévoit une "distribution exclusive" de la chaîne sportive qatarie par Canal+, ce qui veut dire que pour regarder beIN Sports, les téléspectateurs devront d'abord s'abonner à Canal+ ou à Canalsat. Toutefois, pour que ce partenariat se fasse, la validation de l'Autorité de la concurrence est indispensable.
Didier Quillot, le nouveau directeur général exécutif de la Ligue de football professionnel (LFP), a déclaré hier en conférence de presse que l'Autorité de la concurrence "rendra ses conclusions d'ici fin mai". "Nous attendrons de voir ce qu'elle aura décidé, puisque les décisions qui seront prises aura forcément des conséquences sur l'avenir des ayant droits et du football en particulier", a-t-il poursuivi. En mars, l'ancien président du directoire de Lagardère Active avait précisé que l'Autorité de la concurrence comptait lancer une consultation auprès, notamment, de la LFP sur cet accord prévoyant la distribution en exclusivité des chaînes beIN Sports en France par Canal+.
Concernant le montant de la transaction, le groupe audiovisuel de Vincent Bolloré devrait débourser plus de 300 millions d'euros par an pendant cinq ans, soit au total plus de 1,5 milliard d'euros. Une telle somme permettra à Canal+ de distribuer beIN Sports durant la période. En échange de son chèque, Canal+ touchera une commission sur chaque abonnement à beIN Sports dont le montant est encore en discussion avec les fournisseurs d'accès.