Yannick Jadot se décommande. Selon une information de "L'Obs", le candidat Europe-Ecologie-Les Verts à la présidentielle a décidé de ne pas participer à "Bourdin Direct", l'interview politique quotidienne de BFMTV présentée par Jean-Jacques Bourdin. Il était attendu en studio ce vendredi mais c'est finalement Michel-Edouard Leclerc qui a répondu aux questions du journaliste.
Contacté par puremedias.com, l'entourage de Yannick Jadot confirme l'annulation de sa venue ce vendredi et justifie cette décision par l'enquête ouverte par le parquet de Paris concernant des soupçons d'agression sexuelle visant Jean-Jacques Bourdin. De son côté, également jointe par nos soins, la direction de BFMTV ne souhaite pas faire de commentaires. Selon nos informations, Yannick Jadot est attendu dans "Face à BFM", l'autre émission politique de prime time de la chaîne, le 15 février prochain.
Dans une plainte déposée le 11 janvier dernier, une ancienne journaliste de BFMTV accuse Jean-Jacques Bourdin d'avoir tenté de l'embrasser de force à plusieurs reprises en 2013. De son côté, l'intervieweur conteste "avec force" les faits qui lui sont reprochés, tandis qu'une enquête interne a été diligentée par Altice, propriétaire de BFMTV.
Invitée à participer à "La France dans les yeux", la nouvelle émission de prime time de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, le 18 janvier dernier, Valérie Pécresse avait hésité à maintenir sa participation après la révélation de cette plainte visant le journaliste, trois jours auparavant. La candidate LR avait finalement conditionné sa venue à la possibilité de pouvoir tenir un propos introductif sur cette affaire, ce que BFMTV avait accepté.
"C'est bien sûr à la Justice de les trancher. Je respecte la présomption d'innocence à laquelle chacun de nos compatriotes a le droit. Mais je voudrais le dire très clairement : si ces accusations sont avérées, elles sont graves et elles doivent être condamnées", avait déclaré Valérie Pécresse en début d'émission, promettant que la lutte contre les violences faites aux femmes serait l'une de ses priorités en cas d'accession à l'Elysée.
"La loi du silence, c'est fini. Pour que la parole se libère, il faut que les femmes se sentent soutenues et avec moi, elles le seront", avait-elle conclu face à Jean-Jacques Bourdin. "J'ai décidé de ne pas m'exprimer à ce sujet mais je conteste les faits rapportés par la presse et je laisse la Justice faire son travail", avait pour sa part rétorqué le journaliste.