Les fantômes de l'ancienne direction rôdent toujours à l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), une entité qui coiffe France 24, TV5 Monde et RFI. Après des années de guerre ouverte entre Christine Ockrent et Alain de Pouzilhac, ce dernier a fini par lâcher son fauteuil de président. C'est Marie-Christine Saragosse qui a repris les manettes avec la mission de pacifier le groupe.
Mais la nouvelle patronne va devoir gérer le cas de Christine Ockrent. Après des mois d'un bras de fer intense avec Alain de Pouzilhac - sous fond d'accusation d'espionnage informatique -, la reine Christine avait dû quitter l'AEF en mai 2011. "Je ne démissionne pas. Rien ni personne ne peut m'y contraindre. Et d'ailleurs je ne vois pas pour quel motif ! En revanche, j'ai décidé d'en finir avec la situation insupportable et totalement figée dans laquelle je me trouve. (...) Après neuf mois de manoeuvres qui ont sali mon honneur et ma réputation, je prends acte de ma révocation déguisée et sans motif", avait-elle déclaré.
Dans la foulée la journaliste avait porté plainte auprès du Tribunal de commerce pour obtenir des indemnités. Selon Le Canard Enchaîné, Christine Ockrent aurait demandé 650.000 euros de dédommagements. L'Express, qui cite le livre écrit de Camille Pascal, l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, indique ce matin que la journaliste n'a jusqu'à présent pas touché le moindre centime en quittant l'AEF. En attendant la décision du tribunal, prévue pour décembre, l'AEF a provisionné la somme sur ses comptes.