François Ruffin droit dans ses bottes. Il y a près d'une semaine à présent, le reporter et militant de La France insoumise Taha Bouhafs annonçait le retrait de sa candidature aux élections législatives dénonçant "une tempête d'attaques sans précédent". Le lendemain, BFMTV révélait que le jeune homme avait fait l'objet d'un signalement au sein du parti de Jean-Luc Mélenchon pour violences sexuelles. Un signalement qui avait été fait à la cellule interne de suivi contre les violences sexistes et sexuelles dès le samedi précédent. Selon franceinfo:, trois autres affaires impliquant Taha Bouhafs ont été rapportées à cette cellule de suivi. Aucune plainte n'aurait été en revanche déposé contre l'ex-candidat aux législatives pour l'instant.
Depuis, à chaque interview, les membres du mouvement d'extrême-gauche ont droit à une question sur ce sujet sensible et François Ruffin n'a pas fait exception à la règle ce matin sur RTL. Le journaliste Benjamin Sportouch l'a interrogé de la manière suivante : "Est-ce-que vous encouragez les victimes à porter plainte ? Et est-ce-que votre parti aurait dû saisir la justice ?". Celui qui se définit comme un "électron libre" au sein de LFI a défendu le bon fonctionnement du parti en la matière, en établissant un parallèle avec l'ancienne star de TF1 Patrick Poivre d'Arvor, accusé par une vingtaine de femmes de faits présumés de harcèlement sexuel, agression sexuelle et viol.
"Si jamais TF1 avait fonctionné comme La France insoumise, on n'aurait pas eu PPDA pendant 20 ans...", a déclaré François Ruffin avant de faire un bref rappel du timing autour du dossier Taha Bouhafs. "Quand il y a une alerte qui est lancée le samedi et que le mardi, il y a le retrait de la candidature, on peut dire qu'il y a quand même qu'il y a une certaine efficacité dans le traitement de ça". Pour le député de la Somme candidat à sa réélection, si les faits reprochés au militant sont avérés, "c'est aux victimes de porter plainte". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.