Selon le journal "L'Union", le photoreporter Christian Lantenois est sorti du coma artificiel dans lequel il avait été plongé après sa très violente agression survenue le 27 février au cours d'un reportage à Reims. Nos confrères indiquent que le photographe reste dans un état de santé "très préoccupant" après avoir été hospitalisé pour un traumatisme crânien "très sévère" et une hémorragie cérébrale. Son pronostic vital était alors engagé. "Il est malheureusement probable que mon père ne revienne jamais parmi nous comme avant", a témoigné auprès du "Parisien" Edouard Lantenois, 31 ans, fils du journaliste.
Du côté de l'enquête, deux hommes de 21 ans ont été mis en examen. L'un est suspecté d'être l'auteur des coups et est ainsi poursuivi pour "tentative de meurtre aggravé". Le second est pour sa part poursuivi pour "participation à un groupement en vue de préparer des actes de violences ou des dégradations".
"Il est manifeste que M. Lantenois a été agressé parce qu'il faisait son métier de photographe et qu'il prenait des photographies", avait indiqué il y a quelques jours le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, lors d'une conférence de presse. Selon lui, Christian Lantenois a été repéré par un groupe d'individus pensant qu'il venait de les photographier et qui ont voulu récupérer par la force la mémoire de l'appareil photo.
Cette semaine, dans le sillage de cette agression, près de 300 titres de presse ont publié une tribune réclamant une plus grande protection des journalistes en France. "Chaque jour, et plus particulièrement depuis 2015 et l'attentat contre 'Charlie', les journalistes sont de plus en plus fréquemment pris pour cible : agressions verbales ou physiques, menaces, dégradation de biens (matériel, voitures, locaux...) La plupart des plaintes déposées sont classées sans suite. Lors de reportages ou sur les réseaux sociaux, l'incitation à la haine est devenue notre quotidien", déploraient notamment les signataire du texte.