Le feuilleton de l'été retrouve sa place à la Une de l'actualité. Dans le cadre de l'affaire Benalla, les travaux de la commission d'enquête sénatoriale ont repris ce matin avec l'audition de François-Xavier Lauch, chef de cabinet d'Emmanuel Macron. Celle-ci est actuellement retransmise en direct sur franceinfo et BFMTV. L'affaire Benalla avait déjà fait les gros titres de la presse hier, avec l'annonce par BFMTV du refus d'Alexandre Benalla d'honorer la convocation des sénateurs pour une audition prévue le 19 septembre. Dès hier soir, Philippe Bas, sénateur LR et président de la commission d'enquête sénatoriale, avait regretté ce refus sur l'antenne de BFMTV.
Ce matin, Alexandre Benalla a organisé lui-même sa contre-attaque médiatique. L'ex-garde du corps de l'Élysée a fait savoir via France Inter qu'il se rendrait bien devant la commission d'enquête sénatoriale, quand il aura reçu sa convocation formelle. Alexandre Benalla a toutefois imposé des conditions étonnantes à France Inter pour accorder à la station l'exclusivité de sa prise de parole. Sur son site, France Inter explique ainsi que l'ex-garde du corps a accepté que ses propos soient "répétés" et "retransmis" sur France Inter mais... sans que le son de sa voix ne soit diffusé.
La station publique, qui propose une retranscription complète des propos d'Alexandre Benalla sur son site internet, fait savoir que sa voix était "pleine de colère" et "parfois presque au bord des larmes". Au cours de son entretien de neuf minutes avec France Inter, l'ex-garde du corps livre une charge particulièrement violente contre le Sénat, pour lequel il dit n'avoir "aucun respect". Si France Inter est privée d'un enregistrement audio qui aurait accentué la portée des propos tenus, la station réalise une nouvelle fois un joli coup, deux semaines après la démission fracassante de Nicolas Hulot annoncée sur son antenne, à la surprise de ses intervieweurs.