Un débat autour du fameux "off" des journalistes. Hier, dans "C médiatique" sur France 5, Mélanie Taravant a invité sur son plateau Cécile Prieur, directrice de la rédaction de "L'obs" et la conseillère de Paris, Europe-Ecologie Les Verts, Alice Coffin, proche de Sandrine Rousseau. Elles étaient invitées à débattre autour de la "guerre" entre l'ex-candidate à la primaire écologiste et les médias. Plusieurs articles de presse ont été publiés la semaine dernière, révélant notamment des "off" - propos prononcés hors du cadre de l'interview - de Sandrine Rousseau.
"Je rappelle pour les téléspectateurs. Sandrine Rousseau a demandé expressément aux journalistes de ne pas dire qu'elle a pleuré. Cette conversation est finalement publiée dans l'article", a contextualisé Mélanie Taravant. "Je vais rappeler un truc sur le 'off'. Ca n'arrive pas normalement. C'est inadmissible ! Ce n'est pas anodin !", a réagi Alice Coffin.
La présentatrice a demandé à son invitée si elle "pensait que c'était que le 'off' de Sandrine Rousseau" qui était "plus craquée que le 'off' des autres personnalités politiques". "Le problème de ces papiers-là, c'est que les journalistes n'ont absolument pas la même attitude quand il s'agit d'hommes puissants ou de femmes féministes politiques. C'est ça le problème !", a répondu Alice Coffin.
"Cécile Prieur, vous craquez plus de 'off' de femmes que d'hommes ?", a interrogé Mélanie Taravant. "Non... Non... Je souscris à l'analyse de 'est-ce que les journalistes doivent utiliser le 'off' ou pas ?'. Mais est-ce que ça, c'est sexué ou genré, je ne crois pas du tout", a confié la patronne de "L'obs". Et d'ajouter : "Après, le 'off' tient toujours le temps que ça tient. Ca veut dire que vous retrouvez du 'off' dans des déclarations. Et ça dépend de ce que veut dire le 'off'. Sous le 'off' se cachent des tonnes de choses, dont notamment la communication des politiques".
Elle a assuré qu'il y avait "beaucoup de rencontres avec des journalistes, sous couvert de 'off', qui sont des manières de lancer des messages". "Les politiques savent bien que ces messages seront passés un jour ou l'autre. C'est aussi une stratégie de communication politique. Et ils savent que quand ils rencontrent un journaliste, ils rencontrent un journaliste", a poursuivi Cécile Prieur. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.