Christophe Castaner en colère contre BFMTV. Comme l'a rapporté ce matin "Culture médias"* sur Europe 1, le ministre de l'Intérieur a prononcé hier un discours lors de la traditionnelle cérémonie des voeux du syndicat "Synergie officiers", syndicat d'officiers de police. Au cours de celui-ci, Christophe Castaner est notamment revenu sur la mort du capitaine Franck Labois, policier de la sûreté urbaine du Rhône, qui a succombé lundi 13 janvier à ses blessures après avoir été volontairement fauché par un fourgon de malfaiteurs en fuite à Bron. Evoquant cette affaire, le ministre a vivement taclé BFMTV, qui a annoncé dès le samedi matin la mort du policier, alors que ce dernier était toujours entre la vie et la mort.
"Un policier est mort dans des conditions d'intervention exceptionnelles. On en a très peu parlé, on l'a même un peu tu", a regretté le ministre de l'Intérieur, selon l'enregistrement réalisé par la radio du groupe Lagardère. "J'en ai fait le reproche à beaucoup de journalistes, et encore aujourd'hui à l'équipe de BFMTV, qui non seulement, dans la précipitation de l'évènement, avait annoncé 'Franck Labois décédé' le samedi matin, alors qu'il était sur la table d'opération et alors qu'à midi nous avions des nouvelles plutôt rassurantes sur son état de santé (...) et qui derrière, au moment de son décès, où la nation devait se mobiliser derrière ce moment d'accompagnement de Franck Labois, a préféré d'autres polémiques", a-t-il ensuite asséné. Christophe Castaner a ajouté qu'il avait dû intervenir personnellement auprès de BFMTV pour leur dire : "Mais vous êtes dingues !". "Cela provoque chez moi une colère profonde", a conclu le ministre de l'Intérieur.
Dans un article "correctif" paru sur son site le samedi 11 janvier, BFTMV a fait valoir que l'information sur la mort du policier lui avait été transmise par "certains syndicats de police", une "information que nous avons alors relayée", a précisé la chaîne info du groupe Altice. Et d'ajouter ce jour-là : "Le policier est en réalité placé dans le coma, d'après le parquet de Lyon. Son état ne laisse peu de place à l'espoir, comme l'a précisé Christophe Castaner". BFMTV a également présenté ses excuses à l'antenne dès le samedi 11 janvier à 20h47. Ce matin, suite à la chronique d'Europe 1, le compte Twitter de BFMTV a réaffirmé : "A l'époque, nous avions reconnu immédiatement l'erreur en nous expliquant. Nous renouvelons nos excuses".
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