Les médias américains semblent attirer les soupçons des autorités chinoises. Mercredi, le New York Times a révélé que son système informatique et certains de ses comptes e-mails avaient été piratés, probablement par des hackers liés au gouvernement chinois, suite à la publication d'une enquête sur la fortune du premier ministre Wen Jiabao. Des accusations récusées par la Chine.
Au lendemain de l'annonce du quotidien new-yorkais, c'est au tour du Wall Street Journal de dénoncer les tentatives d'espionnage de ses équipes de journalistes par les autorités chinoises. Le journal a en effet révélé que son système informatique avait été infiltré par des pirates chinois avec pour "but apparent de contrôler la couverture de la Chine" par ses journalistes. "Des preuves montrent que ces efforts d'infiltration visent à contrôler la couverture par le journal de la Chine, et non à réaliser des gains commerciaux ou à détourner l'information des clients", a indiqué Paula Keve du groupe News Corporation, dont fait partie le quotidien. "Nous avons la ferme intention de poursuivre notre pratique du journalisme de façon battante et indépendante", a-t-elle ajouté.
La direction du Wall Street Journal n'a pas précisé la date du début de ces attaques informatiques, mais a simplement annoncé qu'une révision de son réseau informatique était en cours. Parallèlement, suite à l'annonce du New York Times, des hackers auraient également décidé d'attaquer la chaîne d'information en continu CNN, rapporte l'AFP. Suite à la diffusion d'un reportage sur le piratage du New York Times, "CNN est devenu noir pendant six minutes", a tweeté un journaliste de CNN International, ajoutant que "la Chine a bloqué CNN en raison de l'interview de Hala Gorani sur le piratage informatique du @nytimes".