Et de cinq ! Pour la cinquième année consécutive, "Vendredi, tout est permis avec Arthur" a été récompensé en tant que divertissement de la saison aux TV Notes, organisées par puremedias.com, "20 Minutes" et RTL. A cette occasion, l'animateur et producteur du célèbre programme de TF1 a accepté de répondre à nos questions.
Propos recueillis par Kevin Boucher.
puremedias.com : "Vendredi, tout est permis" est sacré "divertissement de la saison" aux TV Notes pour la cinquième année consécutive. Est-ce toujours une fierté ?
Arthur : Oui oui. Je me dis chaque année qu'un nouveau programme et, finalement, l'émission tient bon, ce qui prouve qu'on est bien installés et que c'est un vrai rendez-vous pour le public et aussi pour les artistes désormais.
"Au bout d'un certain nombre d'années, il était indispensable de renouveler les épreuves"
Ca a été la saison du renouveau pour "Vendredi, tout est permis".
Oui, on a changé beaucoup d'épreuves, on a renouvelé le casting avec beaucoup, beaucoup de nouveaux visages, issus de différents domaines - des youtubeurs, des comédiens... On a vraiment renouvelé le programme. Et je suis très fier de ce programme, surtout quand je vois que c'est un incubateur de talents. C'est ce qui me plaît le plus : on a trouvé un terrain de jeu pour les artistes. Aujourd'hui, quand je vois Ary Abittan qui fait des millions d'entrées avec le "Bon Dieu", Jarry dans "Les Bracelets rouges", Artus dans "Le Bureau des Légendes", Florent Peyre dans "Le Prénom"... Ce ne sont pas des gens qu'on a découvert mais à qui on a quand même donné la possibilité de rencontrer leur public.
C'était indispensable de renouveler toutes les épreuves ?
Au bout d'un certain nombre d'années, oui, parce que vous savez très bien que le marché est un peu disputé. Il faut toujours se renouveler, créer des événements, créer des épreuves... Comme c'est une émission qui est quasiment hebdomadaire maintenant, il ne faut pas que les gens se lassent donc il fallait remettre des nouveaux talents et continuer la mission donnée par la chaîne : être à la fois découvreur, ambassadeur de la mixité à l'antenne. L'émission sans les artistes n'existe pas. Les épreuves, c'est juste un terrain de jeu.
"Le décor penché va revenir"
Les anciennes épreuves comme le décor penché sont amenés à revenir ?
Il va revenir. On tourne une nouvelle session la semaine prochaine et il revient. Justement, comme nous tournons par salves, nous faisons en sorte que les gens se lassent pas. On a essayé le décor 360, là le décor penché, une fois sur deux on fait le "In the Dark"... On essaye de ne pas lasser les gens avec les épreuves à très gros décors. Et à chaque session de tournages, on lance une dizaine de nouveaux visages et une dizaine de nouvelles épreuves. Pas mal d'épreuves vont directement au cimetière, mais c'est le propre de "Vendredi, tout est permis". Mais nous lançons à chaque fois 5 épreuves physiques ou spectaculaires et 5 épreuves d'improvisation.
Dans ces nouvelles émissions, y'aura-t-il d'autres nouveautés ?
Oui. Je ne peux pas vous dire. Ce ne seront pas des nouveautés spectaculaires mais liées à l'été, période au cours de laquelle nous faisons des épreuves que les téléspectateurs peuvent reproduire chez eux et qui ne demandent pas de gros moyens, qui les font marrer avec un élastique ou un Pépito. Ce sont plus des épreuves du type jeu de société, jeu ludique, jeu d'improvisation en famille. Sinon, nous impliquons énormément le public avec de nouvelles épreuves. Un nouveau personnage va faire son apparition : Monsieur Cadeau. On ne dirait pas mais c'est très pensé ! Ce qui est génial, c'est que nous sommes obligés de nous renouveler tous le temps puisque nous sommes diffusés dans beaucoup de pays - jusqu'à 31 ! L'Italie va par exemple adapter le décor 360.
TF1 a annoncé la commande de nouveaux numéros de "Cuisine impossible". "Plan C" avec Camille Combal a bien démarré. Cela veut-il dire qu'il y aura moins d'Arthur à la rentrée le vendredi soir ?
Non, je ne crois pas.
TF1 vous a fait la même commande qu'auparavant ?
Oui oui. Il y a des émissions un peu événementielles comme celles de Camille ou de cuisine mais nous sommes les mineurs de fond ! (Rires) On y est toutes les semaines et c'est normal qu'ils essayent plein de choses de temps en temps. Il y a une époque où ils ont tenté "Le grand blind test", "Quotidien"... Heureusement qu'ils essaient ! Il faut toujours prévoir ! Mais là, ils viennent de m'en commander 11 supplémentaires, ce qui n'était pas prévu. Donc on a encore de la marge.
Mais le problème de fond, c'est que "VTEP" a une mécanique qui fait qu'elle coûte moins cher que d'autres pour la chaîne. Cette année, il y aura eu 35 à 38 "VTEP". Et j'imagine que c'est plus simple d'en sortir autant que 35 ou 38 "Plan C" qui nécessite beaucoup de travail, de tournages... Nous, cela ressemble plus à un jeu, donc nous pouvons en tourner plus dans la journée.
"Nous mettons 'Stars sous hypnose' de côté, le temps que les téléspectateurs retrouvent l'envie"
Où en est-on de "District Z" ?
C'est commandé ! TF1 l'a commandé. Nous débutons le processus mais ce ne sera pas tourné avant avril 2020. L'émission aura lieu en plein air et nous sommes toujours en développement. C'est beaucoup de travail car chaque épreuve est essayée, développée, testée dans des hangars...
Avez-vous trouvé un diffuseur pour "Who Bares Wins", récemment acquis ?
Oui oui.
Ce sera le groupe TF1 ?
J'imagine. Je ne vais pas vous donner trop d'informations d'un coup. (Rires)
Quid des "Touristes" ?
Deux numéros arrivent, d'ici la fin de l'été. Nous avons la reprogrammation du numéro à l'école nationale de police de Périgueux et un numéro avec les sapeurs-pompiers.
"Diversion" revient aussi.
Nous en avons tourné deux. Tout revient en fait, sauf "Stars sous hypnose" que l'on met de côté, le temps que les gens retrouvent l'envie. Nous avons aussi beaucoup de nouveautés qui vont arriver. C'est vraiment une année de développement et de création. Nous sommes fous de joie car c'est très dur aujourd'hui pour un producteur d'arriver à imposer de nouveaux programmes mais nous avons un super line-up. TF1 nous a renouvelé sa confiance.
Le 31 décembre 2019 sera le premier depuis de nombreuses années sans vous ni Patrick Sébastien. Est-ce une page qui se tourne ?
Non, je ne crois pas. Vous savez, le problème du 31 décembre, c'est que c'est plus idéologique et symbolique qu'autre chose. C'est l'émission où il y a peut-être le moins le pub de l'année, avec le 15 août ! Ce sont vraiment des émissions d'image pour les chaînes, sans incidence industrielle. Pour ces raisons-là, TF1 m'a demandé de décaler d'une semaine, ce qui fait que je ne suis plus le Monsieur de la Saint-Sylvestre mais le Monsieur du Père-Noël depuis trois ans, ce qui est notre meilleure audience de l'année. L'essentiel est de faire partie des fêtes de fin d'années. Aujourd'hui, c'est un bêtisier avec Karine Ferri et Jarry... donc je suis encore un peu là si c'est Jarry. (Rires)
Vous allez inviter Patrick Sébastien dans vos émissions maintenant qu'il n'est plus sur France 2 ?
Je vois beaucoup Patrick mais il est plutôt dans une période où il veut s'éloigner de la télévision, faire son spectacle... Je lui ai même proposé d'être le parrain de "Diversion". Il m'a dit "Pourquoi pas ?" mais je pense qu'il a besoin pour l'instant de cicatriser un petit peu. Mais on aimait bien chaque année batailler ensemble le 31 décembre : il cartonnait sur l'ensemble du public, et moi sur les ménagères !