Deux sujets ont dominé les débats pendant les assises de l'audiovisuel qui se sont déroulées mercredi 5 juin. D'une part, les patrons de chaînes privées ont réclamé un équilibre entre le risque financier qu'ils prennent en lançant la production d'une oeuvre audiovisuelle et leur droit de propriété sur celle-ci. D'autre part, alors que l'on croyait clos le débat sur le retour de la publicité après 20h sur le service public, le président de France Télévisions, Rémy Pflimlin, l'a remis sur le tapis.
Comme nous l'écrivions il y a quelques jours, le principal objectif de ces premières assises était de développer la production française. Producteurs et diffuseurs ne se sont pas entendus sur le sujet des droits de propriété. Rappelons qu'une chaîne dispose d'une oeuvre qu'elle finance pour une durée de trois ans, le producteur peut ensuite récupèrer les droits et la revendre à des chaînes concurrentes. Le PDG de TF1 Nonce Paolini, réclame une réforme des décrets Tasca pour augmenter le quota de productions internes, ce qui ne plaît évidemment pas aux producteurs indépendants qui affirment être source de vitalité.
Le service public connaît d'importantes difficultés financières depuis la fin de la publication après 20 heures. Rémy Pflimlin a profité de ces assises pour demander une nouvelle fois à Aurélie Filippetti d'autoriser une diffusion partielle de la publicité en prime, moment où les audiences sont les plus fortes et donc les recettes plus importantes.
A cette occasion, le secrétaire général du groupe France Télévisions, Martin Ajdari, était hier l'invité du Buzz Média Orange-Le Figaro. Il a donc pu réagir sur plusieurs sujets dont la disparition totale de la publicité sur le service public prévue pour 2015, mais aussi sur la hausse de la redevance et son élargissement aux autres supports numériques (ordinateurs, tablettes et smartphones). Martin Ajdari est resté vague sur le sujet de la redevance mais s'est prononcé en faveur du retour de la publicité après 20h sur France Télévisions. Il propose que sa fin programmée pour 2015 soit purement et simplement annulée.