La réponse de Facebook à "l'appel de Christchurch". Hier, la firme de Mark Zuckerberg a annoncé la création de restrictions pour sa fonctionnalité "Facebook Live". Le but : éviter ce qu'il s'est passé lors de l'attaque terroriste de Christchurch en Nouvelle-Zélande, le 15 mars dernier, lorsqu'un homme avait pu se filmer en direct sur Facebook Live en train d'assassiner une cinquantaine de personnes dans deux mosquées.
Facebook annonce ainsi que toute personne ne respectant pas "les politiques les plus sensibles" se verra désormais interdire l'utilisation de Facebook Live pour une période déterminée à compter de sa première infraction. "Par exemple, quelqu'un qui partage un lien vers un communiqué d'un groupe terroriste sans élément de contexte se verra immédiatement interdire l'utilisation de Facebook Live pour une période déterminée", a expliqué la firme américaine, évoquant une interdiction d'une durée de trente jours dans l'exemple pré-cité.
Facebook affirme aussi vouloir s'attaquer aux copies faites de ces vidéos en direct. Dans le cas de Christchurch, la séquence de l'attaque a été dupliquée et montée de manière différente plusieurs millions de fois, déjouant ainsi les systèmes de détection de Facebook. Pour améliorer ses capacités d'analyse de l'image, le réseau social crée donc un partenariat dans la recherche avec les universités du Maryland, Cornell et Berkeley. Ce partenariat sera doté de 7,5 millions de dollars (6,7 millions d'euros) et aura pour but de mieux lutter "contre les contenus manipulés", et notamment les "Deepfakes", ces vidéos modifiées grâce à des systèmes d'intelligence artificielle et qui permettent notamment d'insérer un visage à la place d'un autre.
Ces annonces de Facebook coïncident avec le lancement mercredi à Paris d'un "appel de Christchurch" contre l'extrémisme en ligne, par le président français Emmanuel Macron et Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise.