Les esprits s'échauffent sur le plateau de BFMTV. Hier, comme ses consoeurs, la chaîne d'information du canal 15 proposait à ses téléspectateurs de s'informer en temps réel moins de vingt-quatre heures après les attentats à la voiture-bélier perpétrés dans les villes catalanes de Barcelone et Cambrils.
Peu après 20 heures, en plateau, Alexis Cuvillier et Caroline Dieudonné reçevaient le journaliste Anthony Bellanger, chroniqueur sur l'actualité internationale à France Inter, et Alain Marsaud, ancien député LR et ancien chef de la lutte antiterroriste au parquet de Paris. Après une première prise de parole d'Anthony Bellanger, Alain Marsaud est interrogé par les présentateurs de la chaîne d'information sur d'éventuels manquements au niveau de la coopération internationale autour du renseignement.
Visiblement agacé, Alain Marsaud ignore la question d'Alexis Cuvillier et s'étonne que le terme d'"islam intégriste" n'ait pas été mentionné par "les grands responsables internationaux". "Je peux vous assurer que si on a peur de nommer l'ennemi, on ne risque pas de gagner cette guerre" tonne-t-il à l'adresse des "journalistes dans ce pays et des responsables politiques". "Pas un seul en deux jours n'a dit qu'on est en présence d'attentats islamistes" s'agace-t-il avant d'être relancé par Alexis Cuvillier sur la coopération internationale.
"Ma question a l'air de vous gêner, Monsieur" rétorque Alain Marsaud qui dit faire le constat que "Personne ne parle d'islamisme radical". "On a expliqué quand même que c'était l'organisation Etat Islamique qui avait revendiqué l'attentat" tente alors de se défendre Caroline Dieudonné. "Vous dites absolument n'importe quoi, tout le monde sait que ce sont des attentats islamistes" lance Anthony Bellanger à l'adresse d'Alain Marsaud, expliquant que "Les journalistes ne sont pas là pour dire ce qu'(il veut) mais pour dire les choses telles qu'elles sont".
"Il y a suffisamment de victimes pour ne pas dire n'importe quoi !" s'emporte ensuite Anthony Bellanger. "Vous êtes libre de faire le commentaire que vous voulez, ils sont libres de faire leur métier" poursuit-il, expliquant que leur travail est de "Prendre des précautions avec la vérité". "Continuons !" lâche sèchement le journaliste avant qu'Alain Marsaud ne décide de se lever. "Si c'est pour me traiter comme ça, vous continuerez le débat sans moi !" assène-t-il avant de quitter le plateau. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.