Ras-le-bol. A travers un communiqué, BFMTV et RMC ont dénoncé ce dimanche les attaques de Marine Le Pen, proférées à l'antenne des deux médias du groupe NextRadioTV. La cheffe du parti a insinué hier être victime d'un complot des médias et notamment de la chaîne de Patrick Drahi, qui défend "le chouchou des médias", Emmanuel Macron. "Bien sûr qu'il y a un soupçon de renvoi d'ascenseur, évidemment qu'il y a un soupçon de conflit d'intérêts, bien sûr, et ça pose un énorme problème", a lancé la candidate FN, faisant référence à un soupçon d'aide de l'ancien ministre de l'Economie au milliardaire franco-israélien pour racheter SFR.
Marine Le Pen "a gravement mis en cause l'indépendance des rédactions de BFMTV ET RMC en prétendant être la victime d'un complot", "c'est une énième tentative grossière et inacceptable de porter atteinte au travail de plus de 300 journalistes", "de deux rédactions connues pour leur indépendance", dénonce le communiqué du groupe audiovisuel, avant d'ajouter : "C'est leur travail que Marine Le Pen insulte et aussi leurs fidèles auditeurs et téléspectateurs."
"Rien ne permet d'établir la moindre faille dans le traitement des différents candidats et pas davantage de soutien à l'un des candidats", assure la chaîne, déclarant que les chiffres de temps de parole sont régulièrement transmis au CSA et contrôlés. Les deux médias expliquent que la députée européenne s'est lancée "dans une stratégie de manipulation des téléspectateurs et des électeurs en inventant des fausses informations."
"BFMTV et RMC dénoncent ces attaques, réaffirment leur indépendance et poursuivront leur travail sans céder aux intimidations et aux pressions. Les journalistes continueront de traiter les différents candidats avec équité", souligne le communiqué, avant de conclure que "les téléspectateurs et les auditeurs jugent et eux ne s'y trompent pas car ils sont toujours plus nombreux à suivre notre travail dans une campagne inédite et difficile."