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Du lundi au jeudi, LCI propose à partir de 20 heures sur son antenne un grand entretien mené par Darius Rochebin. Le journaliste suisse reçoit régulièrement des dirigeants politiques français ou internationaux. Ce mercredi 29 janvier, à 20h40, il recevait Marine Le Pen, présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale. C’était la première fois qu’elle était interviewée à la télévision depuis la mort de son père, Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier dernier. Son interlocuteur lui a tout d’abord demandé comment elle avait traversé cette épreuve : "Quand on a des parents qui sont âgés, on pense toujours être préparé. En réalité, on ne l’est pas. On est un peu fauché par le chagrin. [...] J’ai trouvé qu’à part l’extrême-gauche, l’ensemble de la classe politique s’est comportée de manière digne. C’est plutôt rassurant", a-t-elle débuté.
Mais la suite de ce face-à-face s’est tendue entre les deux protagonistes. Au lendemain d’un échange musclé entre Charles Consigny et le député Rassemblement national de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, sur BFM TV, Marine Le Pen n’a pas apprécié une question du présentateur. "Marine Le Pen, je vous titillais tout à l’heure sur le côté : vous êtes dépassée par votre droite", a-t-il commencé. Avant de faire une comparaison avec ce qu’il se passe aux États-Unis : "Eux sont allés très loin dans la pluralité : Vous citiez Obama, président, noir…" Un qualificatif qui n’a pas plu à l’ancienne candidate à l’élection présidentielle : "Mais ce n’est pas le sujet…", l’a-t-elle coupé en se prenant la tête dans les mains. Mais Darius Rochebin a souhaité poursuivre sa démonstration : "C’était un très beau pied de nez au racisme et puis le balancier va jusqu’à Trump qui, à bien des égards, est le contraire politiquement. En France, il y a ce plafond qui fait que pour l’instant, vous avez été arrêtée par le haut", a-t-il conclu.
Ce parallèle n’a pas été du goût de Marine Le Pen : "Mais quel rapport, vous racontez n’importe quoi, pardon, avec tout le respect que je vous dois." Et d’ajouter : "Votre propos est raciste." Avant d’expliquer pourquoi : "Ce qui est raciste, c’est en réalité de juger les gens en fonction de la couleur de leur peau. ‘Monsieur Obama, noir’. Il aurait été blanc, ça aurait changé quoi ?", a-t-elle demandé. "Vous savez très bien que ça compte dans une élection", lui a répondu Darius Rochebin. Mais l’élue a montré son désaccord : "Non. C’est la vision qui est portée par la gauche. Ce n’est pas la vision française. Ce n’est pas notre vision. Nous, ce qui nous intéresse c’est l’appartenance à la nation. Quelle que soit sa couleur de peau, quelle que soit sa religion", s’est-elle justifiée. Une séquence tendue que Puremédias vous propose de revoir en vidéo.