Moment de flottement. Ce mercredi après-midi, Marine Le Pen tenait une nouvelle conférence de presse, consacrée cette fois à ses ambitions en matière de politique étrangère. Mais peu avant 16h, alors que la séance de questions/réponses avec les journalistes avait débuté depuis une vingtaine de minutes, une femme a bondi de sa chaise pour brandir un coeur sur lequel figurait une photo de la candidate du Rassemblement national posant aux côtés de Vladimir Poutine.
Un coeur qui n'a été brandi qu'une poignée de secondes, le temps pour le service d'ordre du parti d'intervenir et d'évacuer l'intruse en la traînant au sol. La séquence a été diffusée sur BFMTV, LCI et franceinfo. Sur CNews, la caméra, pas assez réactive, n'a réussi qu'à capter le mouvement des journalistes tentant d'immortaliser la scène. "C'est pas grave, pas d'agitation. Continuons notre conférence", a réagi Marine Le Pen.
Mais le moment de flottement s'est poursuivi avec la question d'un homme, qui n'a pas précisé pour quel média il travaillait, ni même s'il était journaliste : "Russia Today et Vladimir Poutine se demandent pourquoi vous ne lui répondez plus. Ca fait un mois que vous ne lui répondez plus et ça m'inquiète". "Excusez-moi, je ne sais pas qui vous êtes, mais vous êtes un provocateur et par conséquent, j'ai autre chose à faire qu'à vous répondre", a conclu la finaliste de l'élection présidentielle. puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.
Marine Le Pen a menacé de mettre fin à la conférence de presse en cas d'absence de nouvelles questions. C'était sans compter sur un journaliste du "New York Times", qui l'a interrogée sur l'emprunt russe souscrit par son parti. Enfin, selon un reporter de Radio Classique présent sur place, un homme a distribué dans l'assemblée une lettre agrémentée de coeurs dans laquelle un faux Vladimir Poutine s'adresse à celle qu'il appelle "ma chère Marine".
Mise à jour du 13 avril 2021 à 17h : La manifestante évacuée de la conférence de presse est Pauline Rapilly-Ferniot, conseillère municipale écologiste à Boulogne-Billancourt et membre du collectif Ibiza ; collectif qui s'est illustré en début d'année par son action devant le ministère de l'Education nationale pour moquer les vacances à Ibiza de Jean-Michel Blanquer.