Elle lui a donné des frissons. Ce lundi, dans "Rien ne s'oppose à midi" animé par Matthieu Noël sur Europe 1, Guy Carlier a proposé une chronique touchante dans laquelle il avoue avoir été très ému par la prestation de Samaha Sam, la chanteuse du groupe Shaka Ponk, pour les 25 ans de "Taratata" samedi dernier sur France 2. Lors de la soirée musicale présentée par Nagui, le groupe électro-rock avait repris avec les soeurs violonistes Berthollet le tube de Nirvana, "Smells Like Teen Spirit".
"J'ai dû écrire plus de 4.000 chroniques, et pourtant, aujourd'hui, je tremble d'émotion tant ce que j'ai à vous dire me bouleverse. Je voudrais que ce que je vais vous raconter, grâce à cette chanson, vous donne la force de ne plus jamais dire 'comme un lundi'", a démarré le chroniqueur, expliquant : "Samedi soir, il n'y avait pas Yann Moix avec son cynisme de fin du monde, sa culture en plaqué or comme une montre qu'on vend à la sauvette au métro Barbès. A la place, il y avait 'Taratata'."
Il a avoué qu'au départ il "n'avait pas plus envie" de voir l'émission que de voir Yann Moix, "parce que les reprises de chansons célèbres par d'autres interprètes" lui font "toujours penser à 'The Voice'". "C'est surjoué, convenu. J'ai toujours peur de voir l'autre con avec son blouson en peau de serpent défiscalisé se retourner vers moi en tapant sur un buzzer", a lâché Guy Carlier. Il a ajouté : "Avant de zapper, j'ai voulu attendre pour voir comment cette fille allait chanter le refrain de la chanson de Nirvana et son allitération magique 'hello, hello/ how low'."
Selon la voix d'Europe 1, "dans la façon douloureuse que cette fille avait de chanter", "il y avait comme une alchimie de la désespérance", qui faisait "monter les larmes aux yeux tant on la sentait fragile". "Dans les cordes qui prolongeaient ce 'how low', j'ai entendu ces 'comme un lundi' du monde. Les lundis de leçon mal apprise. Les lundis de Pôle Emploi sans le cynisme de Wauquiez. Les lundis de ceux qui vont regarder 'Motus' en mangeant des chips", a cité Guy Carlier, avant d'évoquer une dizaine d'autres "lundis" et de proposer d'écouter la prestation de samedi dernier.
"Cette explosion fait sauter les cadenas qui nous entravent, dégagent les gravas qui encombrent nos âmes, qui enferment nos révoltes, nos utopies adolescentes, nos folies étouffées de raison, nos rêves renoncés (...) et voici que les soeurs Berthollet, qui ressemblent à des filles de bonne famille, se mettent à déchirer leur violon avec une violence de punk à chien", a enchaîné le parolier, avant de conclure : "J'ai senti naître en moi une boule de chaleur, une révolte de jeunesse et d'utopie. La chanson m'a emmené si haut que j'ai touché l'éternité". puremedias.com vous propose de visionner la séquence ci-dessus, et de découvrir la prestation ci-dessous.