Circulez, il n'y a rien à voir. C'est en substance le message adressé par Catherine Barma quand on lui parle des audiences de "On n'est pas couché". Depuis plusieurs saisons, celles réalisées en linéaire par le talk-show de Laurent Ruquier s'érodent nettement. Depuis le début de la saison, elles sont une nouvelle fois orientées à la baisse avec une moyenne sous le million de téléspectateurs, à 940.000 téléspectateurs en audience veille, soit 16,6% de l'ensemble du public.
Pas de quoi s'inquiéter pourtant selon la patronne de Tout sur l'écran. Invitée de "#QHM", le quart d'heure médias de puremedias.com, Catherine Barma a ainsi expliqué que la grille du samedi de France 2 avait "totalement changé" cette saison. La productrice a ainsi pointé du doigt le début plus tardif de "On n'est pas couché" comme première explication à la baisse des audiences en linéaire du programme cette saison. "Avant, nous démarrions à 23h15, 23h20 (...) Désormais, avec le feuilleton ('Un si grand soleil', non diffusé le samedi, sauf exception, ndlr), les primes commencent plus tard. Ils sont plus longs. Cette saison, dans le meilleur des cas, on prend l'antenne à 23h35, et ces dernières semaines plutôt vers 23h50, voire minuit et plus. Ce n'est plus la même chose. Nous commençons plus d'une demi-heure plus tard. C'est la première raison", a-t-elle avancé. Et d'ajouter : "Cette semaine (samedi 4 mai, ndlr), on a repassé la barre du million en prenant l'antenne à 23h35. Je pense donc que c'est une question d'horaires".
Catherine Barma a ensuite évoqué la consommation en consolidé et sur le web de "On n'est pas couché", comme deuxième grande explication à la baisse des audiences en linéaire. "Avec le consolidé, on est toujours au million (de téléspectateurs, ndlr). La télé a complètement changé, et sa consommation aussi. Et je ne compte pas tout ce public beaucoup plus jeune qui regarde l'émission en fragmenté sur Youtube, 'Morandini' ('JeanMarcMorandini.com', ndlr), le 'Huffington Post' ou 'puremedias.com', tous ces médias qui sont sur le net. Ce n'est donc pas comparable", a-t-elle souligné.
Et de pointer du doigt la presse : "Les journalistes ne tiennent pas compte de l'évolution de la société". "Il n'y a pas de sujet", a-t-elle enfin conclu, citant l'exemple de la baisse des audiences en prime de "The Voice" sur TF1, pour appuyer sa démonstration : "On ne peut pas comparer les audiences de 'The Voice' et de 'ONPC' par rapport à celles d'il y a quatre ou cinq ans puisque le monde change". Avant d'asséner : "Tout ce qui est en télévision sur le linéaire va décliner au profit du web. C'est normal". puremedias.com vous propose de découvrir cette séquence.