Mea culpa. Hier soir, dans un communiqué, l'intersyndicale du "Parisien" a indiqué avoir finalement rencontré Stéphane Albouy, directeur de la rédaction du quotidien, qui a concédé une "erreur" quant à l'annulation de la publication d'un papier sur Cyril Hanouna, suite à des pressions de l'animateur-producteur. Samedi, le journal avait en effet mis en ligne un article dans lequel des salariés de C8 faisaient état de leurs craintes sur l'arrivée annoncée de H2O Productions, la société de production de l'animateur, à la rentrée prochaine dans les locaux de la chaîne. Agacé, Cyril Hanouna avait alors menacé le journal de "ne plus rien faire avec (eux)".
Et après deux jours d'attente, l'intersyndicale a donc rencontré hier soir le directeur de la rédaction qui "a d'emblée reconnu une double erreur", expliquent SGJ-FO, SNPEP-FO, SNJ, SNJ-CGT et SDJ. "Ce n'était pas le bon arbitrage. Par ailleurs, quand bien même un chef a toujours a la possibilité d'intervenir sur un papier, cela doit s'accompagner d'explications avec l'auteur de l'article. En l'état, faire retirer cet article de la sorte était une erreur", a-t-il expliqué aux représentants syndicaux, avant d'apporter "son soutien inconditionnel" au journaliste Michaël Zoltobroda, estimant qu'il aurait dû le faire bien avant, tout comme sa cheffe de service.
Le directeur de la rédaction du quotidien a également profité de ce rendez-vous avec les syndicats pour préciser que Maguelone Bonnaud, rédactrice-en-chef adjointe aux loisirs et spectacles, "formulera elle-même un certain nombre d'explications". "Il y a, de la part de Maguelone, la reconnaissance d'une erreur et le regret dans le manque de soutien apporté à Michaël", a-t-il estimé. Enfin, Stéphane Albouy a annoncé qu'en cas de retransmission télévisée, la prochaine cérémonie des Etoiles du Parisien ne serait pas produite par la société de Cyril Hanouna.
Pour sa part, après une première brève prise de parole dans "Les Jours", Cyril Hanouna a réaffirmé hier dans "Touche pas à mon poste" sur C8 ne jamais avoir demandé de supprimer l'article en question. "Je dis la vérité : je suis le premier à appeler quand il y a des pushs, des trucs, des conneries comme ça et après, on me le reproche. Moi, je n'ai jamais fait interdire un article parce que j'ai lu il y a quelques temps que j'avais fait interdire un article. Je n'ai pas fait interdire un article mais moi, je vous préviens, quand je ne suis pas content d'un truc qui sort, j'appelle directement la direction du journal ou j'appelle le journaliste", a-t-il déclaré.