L'annonce des nominations aux César est toujours sujette à discussions, entre les personnes satisfaites du choix de l'Académie et celles, au contraire, déçues. On se souvient ainsi de la charge lancée par Mathieu Kassovitz il y a deux ans, vexé de ne récolter qu'une nomination pour son film "L'Ordre et la Morale". "J'encule le cinéma français. Allez vous faire baiser avec vos films de merde. Je m'en fous des César. Je n'y ai jamais mis les pieds. Je suis juste choqué par le manque d'intérêt" s'était-il indigné sur son compte Twitter.
Cette année, c'est la nomination de Julie Gayet, à la Une de divers magazines pour sa supposée liaison avec le président de la République François Hollande, qui fait beaucoup parler. "Je ne comprends pas pourquoi c'est pas Valérie Trierweiler qui est nommée dans la catégorie 'meilleur second rôle féminin' ?!?!" a ainsi plaisanté Michaël Youn, comme bon nombre d'internautes sur Twitter. Des moqueries qui agacent Dominique Farrugia. "Soyez sympa, arrêtez les mauvaises blagues sur Julie Gayet. C'est une formidable comédienne qui mérite largement sa nomination" a-t-il répondu, toujours sur Twitter, assurant que "c'est énorme dans une carrière et ça elle ne le doit qu'à elle."
Et il y a aussi ceux qui ne prêtent pas, ou plus attention aux nominations des César. C'est le cas de Luc Besson. Invité hier soir sur le plateau du "Grand Journal de Canal+", le réalisateur et producteur n'a pas souhaité faire de commentaires sur les choix de l'Académie cette année, et pour cause : Luc Besson ne prend plus part aux votes depuis plusieurs années. "Je ne vote pas, depuis quelques années. J'ai rendu ma carte. Il y a une soirée qui ne m'a pas plu du tout. Donc ce jour-là, j'ai décidé que je préférais rester chez moi" a-t-il expliqué à Antoine de Caunes, précisant malgré tout que les cérémonies présentées par l'animateur le faisaient "beaucoup rire".
Luc Besson a poursuivi, indiquant que son coup de colère remontait à 1995. "C'est une cérémonie où on a demandé à Steven Spielberg de venir en France pour lui remettre un César d'honneur, l'année où il a fait La Liste de Schindler. Et le meilleur film étranger, c'était Quatre mariages et un enterrement. Juste, il y a des choses que je ne comprends pas. Je me suis levé, je suis allé m'excuser auprès de Steven et voilà..." s'est justifié Luc Besson, qui a toutefois été nommé à plusieurs reprises depuis ce soir de 1995, et récompensé en 1998 du César du meilleur réalisateur pour "Le Cinquième élément".