Un retour que personne n'attendait. À l'image de "Section de recherches" - dont un nouveau prime événement sera diffusé le jeudi 5 septembre 2024 -, TF1 a décidé de relancer l'une de ses séries cultes quelques mois seulement après avoir diffusé son final. En effet, la chaîne privée a commandé une suite aux aventures de "Clem", série portée par Lucie Lucas entre 2010 et 2023. Le tournage de cet épisode spécial, pour l'heure baptisé "Clem : La rando", débutera le 9 septembre dans les Côtes-d'Armor.
Ce retour de "Clem" est une surprise quand on regarde les dernières audiences enregistrées par la série. Son épisode final baptisé "Les retrouvailles" - où le personnage de Victoria Abril, Caro, est revenu sous forme de flash-back (il est décédé dans un accident de voiture au début de la saison 9, ndlr) - n'a convaincu que 2,34 millions de téléspectateurs en moyenne, soit 12,7% de l'ensemble du public, le lundi 6 novembre 2023.
Ce soir-là, TF1 était reléguée à la troisième place des audiences derrière M6 et France 2 où "L'amour est dans le pré" et "Clémenceau" avaient respectivement rassemblé 4,14 millions de téléspectateurs (21,2% du public) et 2,51 millions de Français (12,6% du public). Sur la cible si prisée des Femmes de moins de 50 ans responsables des achats (FRDA-50), la Une avait aussi été privée du leadership. La Six l'avait dominé en captivant 27,7% du public féminin contre 21,1% pour "Clem".
La décision de la Une de mettre fin aux aventures de "Clem" n'était pas apparue comme une réelle surprise. Lors de leur saison 12 - diffusée entre les lundis 28 mars et 11 avril 2023 -, Lucie Lucas et ses amis avaient sensiblement déçu en ne réunissant qu'une moyenne de 2,45 millions de téléspectateurs, soit 12,9% de l'ensemble du public et 19,8% des femmes de moins de 50 ans responsables des achats.
Signe de satisfaction pour la Une ? Le dernier épisode de la fiction avait bien fonctionné en replay. À J+7, l'épisode avait été rattrapé par près de 800.000 téléspectateurs pour un cumul consolidé s'établissant à 3,1 millions de téléspectateurs, soit 26% de PDA sur FRDA-50 ans. La fiction avait notamment bien fonctionné sur les cibles jeunes. Avec 30% de PDA sur les 15-24 ans, "Clem" était même leader de la soirée sur cette cible devant "L'Amour est dans le pré".
Pour l'heure, TF1 n'a pas encore communiqué sur le casting qui sera à l'affiche de "Clem : La rando". Une chose est sûre, Victoria Abril ne devrait pas être de la partie. De nouveaux flash-back entre Clem et sa mère Caro semblent totalement à exclure. Et pour cause, leurs deux interprètes se sont déchirés fin 2023. Lucie Lucas a accusé publiquement la comédienne franco-espagnole de comportements déplacés envers des partenaires de la série.
Après avoir découvert que sa mère de fiction avait signé une tribune en soutien à Gérard Depardieu - accusé d'agressions sexuelles et de viol -, l'héroïne de "Clem" avait balancé sur Instagram : "Victoria... Tu veux qu'on parle de tes nombreuses agressions y compris sexuelles envers tes partenaires ? À y réfléchir, je ne suis pas surprise que tu aies signé ce torchon... Tu flippes toi aussi, et à y réfléchir tu as bien raison...".
La comédienne avait ensuite tenu à nuancer ses propos au micro de Franceinfo. "Ce n'est pas Victoria Abril que j'ai envie d'accuser. J'ai eu cette espèce de montée de sang. Je me suis peut-être permis ça, car c'est ma 'maman de cinéma' et que je me suis sentie profondément trahie et abandonnée (...) Ce que je voudrais dénoncer, c'est qu'il y a un sentiment d'impunité qui est total chez certaines personnes, notamment des personnes de la génération de Gérard Depardieu et Victoria Abril, qui se permettent de tyranniser des plateaux entiers et d'avoir des comportements que je ne trouve pas admissibles, voire qui ne sont pas légaux", avait-elle expliqué.
De son côté, Victoria Abril avait réagi à ces accusations par la voix de son avocat. La comédienne franco-espagnole avait annoncé son intention de porter l'affaire devant la justice. "Les accusations portées sont graves. Nous allons donc porter plainte en diffamation afin de pouvoir nous expliquer devant la justice", avait indiqué Maître Stéphan Zitzermann auprès de "Libération".