"C'est le Clairefontaine des candidats à la présidentielle". Sur le plateau d' "On est en direct", samedi dernier, Gad Elmaleh s'est amusé à comparer le centre de formation de la Fédération française de football à "On n'est pas couché" tant le talk des samedis soirs de France 2, de 2006 à 2020, est un vivier pour les candidats à la présidentielle. "J'en ai quatre", a rappelé Laurent Ruquier, en référence à ses anciens chroniqueurs désormais engagés en politique. Et d'ajouter : "Deux à gauche (Audrey Pulvar et Aymeric Caron, ndlr) et deux à droite (Charles Consigny et Eric Zemmour, ndlr), ça prouve mon pluralisme".
Deux d'entre eux, Charles Consigny et Aymeric Caron, étaient justement ce matin les invités de "Culture Médias" sur Europe 1. L'occasion pour l'ancien pensionnaire des "Grandes gueules" sur RMC, désormais chargé de mobiliser la société civile derrière la candidate Les Républicains Valérie Pécresse, et le journaliste et soutien de Jean-Luc Mélenchon de revenir sur leur rôle respectif de sniper dans l'émission disparue.
"C'est une émission que j'ai trouvé assez dure, j'ai ressenti souvent beaucoup d'hostilité, de l'hostilité générale", a commenté l'avocat, qui a fréquenté le studio Gabriel une seule saison, entre 2018 et 2019. Et de poursuivre : "Je trouvais les invités assez faibles en réalité, c'était des gens que je n'avais pas envie d'attaquer. Quelqu'un qui vient présenter son disque, son livre, et dont, en fait, je comprends que ce disque ou ce livre, c'est le tournant de sa carrière et qu'en fait, s'il se rate là, peut-être qu'il va disparaître complétement des écrans... Moi j'avais plutôt une espèce de bienveillance vis-à-vis des invités".
En revanche, Aymeric Caron, lui, s'est facilement glissé dans le rôle qu'il a occupé chaque semaine entre 2012 et 2015. "Je n'ai pas vécu les choses de la même manière que Charles parce que moi, je suis vraiment recruté comme journaliste. Laurent me trouve suffisamment pugnace pour imaginer que je puisse faire partie de l'équipe de 'On n'est pas couché'. Moi, c'est vraiment l'interview politique qui m'intéressait. En toute liberté, on pouvait poser toutes les questions que l'on voulait, ça a été un bonheur absolu de ce côté-là", a-t-il raconté. S'agissant des artistes, il a confié : "J'avais un peu de remords parfois, parce que j'ai avoué que je n'avais pas vraiment apprécié (le travail d'un artiste, ndlr) et que je voulais faire le travail honnêtement". Et de réfuter toute "injonction" de la production. puremedias.com vous propose de visionner la séquence.