

Mardi, Le Canard Enchainé révélait que, depuis son départ du gouvernement, Christine Boutin s'était vue confier une mission sur les conséquences sociales de la mondialisation. Pour réaliser ce travail, l'ex-ministre était rémunérée pas moins de 9..500 euros par mois. A côté de cela, Christine Boutin bénéficiait d'un bureau, d'un chauffeur et de plusieurs collaborateurs.
Acculée par les médias, Christine Boutin fait alors le tour des plateaux pour justifier sa rémunération, et un revenu mensuel total de près de 18..000 euros. Face à la polémique, le gouvernement réagit alors par la voix d'Eric Woerth, qui l'invite à renoncer à son salaire. Hier, Christine Boutin a accepté une énième invitation sur le plateau de David Pujadas pour annoncer qu'elle continuerait sa mission, mais gracieusement.
« J'ai entendu les Français qui ont de petits salaires qui, aujourd'hui, ne peuvent pas comprendre qu'il y ait ainsi un responsable politique qui ait une rentrée d'argent de près de 18..000 euros » a-t-elle expliqué.
Mais Christine Boutin a précisé que sa décision était la conséquence de la tempête médiatique dans laquelle elle s'était retrouvée : « Tout est légal, ce qui pose une question fondamentale qui est celle de savoir si dans un Etat de droit il faut plier sous le poids de la tourmente médiatique ». L'ancienne ministre semble même estimer que cette polémique doit servir d'exemple : « Je suis en train de créer une jurisprudence avec cette décision. Parce qu'il y a beaucoup de gens qui sont dans cette situation et qui vont aujourd'hui ou demain être confrontés au même problème ».