Nouveau clash sur France Inter ce matin. Le député-maire de Meaux, Jean-François Copé, était invité à répondre aux questions des auditeurs dans l'émission Interactiv' animé par Patrick Cohen sur France Inter. Le ton n'a pas tardé à monter entre les deux hommes alors que le secrétaire général de l'UMP comparait le Front National et le Front de Gauche, deux partis caractérisés selon lui par le même extrêmisme.
Jean-François Copé a réaffirmé son refus catégorique de développer des alliances électorales entre l'UMP et le Front National, estimant que le Parti Socialiste n'avait pas hésité à négocier avec les candidats du Front de Gauche mené par Jean-Luc Mélenchon. "Nous, on ne fait pas d'alliance avec l'extrême droite, eux, ils font une alliance avec l'extrême gauche", a-t-il déclaré. Afin de souligner les positions extrêmes du Front de Gauche, Jean-François Copé a notamment évoqué la rencontre entre Jean-Luc Mélenchon et l'homme politique grec Mikis Theodorakis, accusé d'antisionisme.
Un seul nom qui a suffit à faire bondir Patrick Cohen. "Cette histoire de Mikis Theodorakis, ça tourne au ridicule", a lancé le journaliste. "Ici, on essaye de respecter les faits et je dois dire que cette histoire commence à dépasser les limites". Face à un Jean-François Copé un peu fuyant, Patrick Cohen n'a pas souhaité lâcher le morceau, demandant à l'homme politique d'approfondir ses pensées. "Nous étions sur le sujet de Mikis Theodorakis et c'était la cause de mon énervement", a-t-il déclaré avant que Jean-François Copé se dise "confus" de l'avoir "énervé".
Patrick Cohen n'est en est pas à son premier coup d'essai en matière de clash avec une personnalité politique. En novembre dernier, il avait eu un vif échange avec l'ancien ministre de la Défense, Hervé Morin, au sujet de la vente d'un de ses chevaux à l'Emir de Dubaï. Quant à Jean-François Copé, il est également habitué aux échanges houleux avec les journalistes, qu'il accuse souvent d'être de gauche. Il avait également reproché à Audrey Pulvar son côté militant lors de son passage dans "On n'est pas couché" sur France 2, regrettant de ne pas pouvoir comptabiliser le temps de parole de la journaliste comme du temps de parole pour le Parti socialiste.