Son discours de patron de presse fait écho avec l'actualité ! Ce matin, Léa Salamé recevait ce matin sur France Inter Claude Perdriel, l'ancien propriétaire du "Nouvel Observateur", rebaptisé aujourd'hui "L'Obs". Amoureux de la presse écrite, l'industriel a raconté comment il s'était "ruiné à plusieurs reprises" pour ses titres de presses et sa lutte pour que les journaux soient "indépendants de tous les pouvoirs".
L'homme d'affaires a ensuite expliqué le jour où il "a presque donné" le "Nouvel Observateur" à Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse. "Je ne m'entendais plus avec la rédaction de 'l'Observateur', non pas que j'avais de mauvais rapports avec elle, mais professionnellement, je ne me sentais plus soutenu par la rédaction", a-t-il déclaré, narrant la fois où "la société des rédacteurs", qui le "soutenait en privé", ne l'avait pas défendu "en assemblée". "C'était un peu déprimant", a confié Claude Perdriel.
"Un par un, je les aimais, mais en collectif, je ne les aimais plus. Mais eux non plus ne s'entendaient pas avec moi", a-t-il poursuivi. Avant d'ajouter : "Si tout d'un coup, on ne peut plus les emmener, en se sentant, non seulement plus soutenu, encouragé mais aussi en ayant l'impression qu'ils ne sont pas heureux de partir à la bataille avec vous... Eh bien, la bataille ça ne vaut plus la peine, on ne peut plus la mener."
Enfin, Claude Perdriel a donné son oeil d'observateur sur la crise de "la presse écrite" qui "l'attriste", même s'il a relevé "de très bons journaux" comme "Le Point", "Les Echos", "Le Figaro", "Le Monde" et les journaux de province. N'ayant pas cité "L'Obs", l'homme de 90 ans a soufflé que "le journal a abandonné l'idée d'être leader d'opinion qui est plus entertainement que de l'information, de la politique et d'informations étrangères." puremedias.com vous propose de revoir l'interview de ce matin à l'antenne de France Inter.