Claude Perdriel renfloue une nouvelle fois Challenges. Le principal actionnaire et président du groupe de presse éditant le magazine éponyme, ainsi que "Sciences et Avenir" et "Historia" notamment, a annoncé au quotidien spécialisé "La Correspondance de la presse" qu'il avait procédé seul à une augmentation de capital de 3,4 millions d'euros. Claude Perdriel a procédé à ce renflouement sans l'aide de Renault, dont la participation au sein du groupe de presse est en conséquence descendue de 40 à 35% du capital, tandis celle de M. Perdriel est remontée mécaniquement à 65%.
Comme le rapporte l'AFP, Challenges avait pourtant annoncé en début d'année un projet d'augmentation de capital d'un total de 5 millions d'euros, auquel Renault devait initialement contribuer à hauteur de 2,25 millions. Cet apport d'argent frais faisait suite à la prise de participation de 40% dans Challenges par Renault, en décembre 2017. Décidée par son patron de l'époque, Carlos Ghosn, cette opération constituait un premier pas sur le marché des contenus de la firme au losange, désireuse de préparer l'arrivée de la voiture autonome. Pour Claude Perdriel, l'arrivée de ce nouveau partenaire devait à l'époque l'aider à sortir son groupe de presse de ses difficultés financières.
Claude Perdriel assure qu'il a lui-même demandé à Renault de ne pas participer à la dernière augmentation de capital de Challenges, tout en assurant que ses relations restent "plus que bonnes" avec le constructeur qui conserve sa minorité de blocage. "Tout le monde est content" de cette nouvelle configuration qui "correspond mieux à son rôle dans l'entreprise", a ainsi expliqué l'homme d'affaires de 92 ans.