Renault met un pied dans la presse. Selon une information du "Figaro", confirmée à la mi-journée par les parties prenantes, Renault s'apprête à racheter 40% du capital du groupe de presse Challenges détenu par l'ancien industriel Claude Perdriel. Le groupe Challenges comprend le titre économique du même nom mais aussi quatre autres magazines : "Sciences & Avenir", "La recherche", "Historia" et "Histoire". Au terme de la transaction, Claude Perdriel restera majoritaire avec 60% des parts.
"Ce projet s'inscrit pleinement dans la stratégie du groupe Renault qui vise à offrir de nouveaux services connectés de qualité et à améliorer l'expérience de ses clients", a commenté Carlos Ghosn, le patron du constructeur automobile, dans un communiqué.
Depuis la vente de "L'Obs" au trio BNP (Pierre Bergé - récemment décédé -, Xavier Niel et Matthieu Pigasse) en 2012, Claude Perdriel avait recentré son groupe de presse autour du magazine économique "Challenges", diffusé à près de 200.000 exemplaires, et du magazine scientifique "Sciences & Avenir" vendu à 226.000 exemplaires. Agé de 91 ans, l'homme d'affaires ayant fait fortune dans les sanibroyeurs était à la recherche d'argent frais pour son titre économique déficitaire. En 2017, ce dernier devrait perdre près de 3 millions d'euros selon "Le Figaro" mais vise l'équilibre l'année prochaine. Quoiqu'il en soit, sa rédaction devra désormais composer avec un actionnaire minoritaire, leader d'un secteur économique largement traité dans les colonnes de son magazine.