Juste une mise au point. Ce mardi, à l'occasion d'une conférence de presse de SFR au Campus d'Altice, à Paris, le PDG Alain Weill est revenu sur le conflit qui oppose les opérateurs télécom et les chaînes de la TNT gratuite. Le 13 mars dernier, Maxime Lombardini, DG d'Iliad, maison-mère de Free, avait indiqué que le groupe NextRadioTV souhaitait faire payer ses chaînes aux opérateurs télécom qui diffusent ses programmes.
"C'est un débat avec des imprécisions. On veut faire rémunérer les services associés, pas le signal linéaire. Le groupe NextRadioTV a d'ailleurs signé un accord avec Bouygues Telecom", a déclaré Alain Weill, avant d'expliquer : "Tout le monde peut arriver aujourd'hui à s'organiser pour regarder les chaînes de la TNT, que ce soit par une application ou par internet". "Le débat va s'éteindre rapidement. Dans notre vision, il s'agit de rémunérer uniquement les services associés", a-t-il conclu.
Fin juillet 2017, TF1 avait fait couper le replay des box SFR et avait réclamé d'être rémunéré pour ses services, ainsi que pour la diffusion des signaux de ses chaînes. Après plusieurs mois de conflit, les deux parties avaient signé un accord de distribution, qui donnait droit à des services exclusifs réservés aux abonnés SFR. "On a été les premiers à subir la détermination de TF1. On a accepté un accord à partir du moment où ils ont accepté de faire évoluer leurs services associés et de travailler sur des chaînes premium", a raconté Alain Weill, soulignant : "Incontestablement, les services associés ont de la valeur."
Toutefois, il a tenu à spécifier le statut particulier des chaînes locales comme BFM Paris. "La chaîne ne peut pas s'appuyer uniquement sur la publicité. C'est SFR qui finance cette chaîne", a précisé celui qui est PDG du groupe SFR depuis novembre 2017. Il a conclu : "C'est donc normal de demander aux autres distributeurs d'aider au financement de cette chaîne, s'ils veulent la diffuser."