Encore de la violence contre les journalistes... Vendredi dernier, Lucie Rémy, journaliste au "Petit Journal" de Canal+, a reçu un accueil musclé lors de sa couverture du meeting de Marine Le Pen dans le Jura. Diffusées ce lundi dans le programme de Cyrille Eldin, qui a été regardé par 394.000 téléspectateurs (1,5% du public), les images ont montré la violente expulsion de la reporter et sa JRI.
"Mais, monsieur attendez. On est accrédité en fait. Vous ne la tenez pas par le cou, s'il vous plaît", lance Lucie Rémy, énervée, alors que le service d'ordre pousse les deux femmes hors du meeting : "Bon, écoutez, ça va, c'est bon ! Casse-toi !" Loin de se laisser démonter, la journaliste leur ordonne de lâcher la cameraman : "On peut avoir des explications monsieur, s'il vous plaît ? On peut savoir pourquoi on a été interdit ?"
Afin d'avoir les raisons de cette exclusion, elle rencontre un membre de la sécurité de l'équipe de Marine Le Pen, qui lui indique d'éteindre la caméra. "Bonjour ! Non, en fait, on va continuer de tourner, parce que vu comment ça vient de se passer avec vos collègues... on va continuer de tourner, je suis désolée", s'agace Lucie Rémy, alors que son interlocuteur lui demande si elle souhaite rentrer. "Parce que maintenant on parle sur un ton calme ? Est-il possible de parler au collègue qui a tenu ma cameraman par la gorge ?", questionne-t-elle.
L'autre agent de sécurité confie que "c'est une maladresse", martelant qu'il peut la laisser entrer. "Il y a eu une méprise sur... entre 'Le Petit Journal' et le 'Quotidien'", avoue-t-il. "Ah, parce que nos collègues de 'Quotidien' par contre, eux, n'auraient pas été acceptés ici ?", s'étonne la journaliste, avant de lancer un regard noir au membre de la sécurité et d'accepter finalement de rentrer dans le meeting. puremedias.com vous propose de revoir la séquence.
Pour rappel, au début du mois de février, Paul Larrouturou, journaliste à "Quotidien" avait été violemment expulsé d'un déplacement de Marine Le Pen lors du salon des Entrepreneurs. Si c'était la sécurité de l'événement qui avait escorté par le col le reporter, de nombreux médias ont prouvé que c'est un membre du Front national qui avait donné l'ordre de cette expulsion.