Il n'y a pas péril en la demeure selon lui. C'est une voix à contre-courant qui a résonné ce matin sur France Inter, avec la venue de Louis Garrel, pour faire la promotion de son nouveau film "L'innocent" au micro de Léa Salamé. L'acteur a été interrogé sur la crise que traverse le cinéma français. En effet, le Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) a publié cette semaine des chiffres alarmants pour le mois de septembre en recensant un total de seulement 7,38 millions d'entrées, au plus bas depuis 1980 hors période de crise sanitaire ; 1980 étant la première année des statistiques mensuelles du CNC. Dans le même temps, dans "Libération" mercredi, des professionnels du 7e art ont appelé à la tenue d'états généraux du cinéma pour tenter de trouver des solutions afin de sortir du marasme actuel.
Des préoccupations dont Louis Garrel semble éloigné, même face à la puissance de frappe de plateformes comme Netflix, qui multiplient les films à gros budgets directement mis en ligne. "Ca a baissé parce qu'on a vécu deux ans enfermés à la maison et qu'il a fallu continuer à pouvoir avoir la possibilité qu'on nous raconte des histoires nouvelles. Donc tout le monde a pris des abonnements à Netflix, Amazon, Canal+...", a-t-il estimé. A Léa Salamé qui soulignait que cette situation exceptionnelle était en train de devenir la norme, Louis Garrel a répondu : "Il faut aussi laisser le temps aux gens qui font des films de redevenir un petit peu divertissants, attrayants, désirables...".
Pour le professionnel du grand écran, les "cinémas qui sont incarnés" tirent leur épingle du jeu en misant sur la proximité avec les spectateurs. Louis Garrel a ensuite utilisé une image étonnante pour illustrer son propos et faire la prédiction suivante : "Il y a des cuisines Mobalpa chez les gens, mais ils continuent à aller au restaurant. Je pense que les gens vont se désabonner et aller dans les cinémas". puremedias.com vous propose de revoir cette séquence.