L'histoire de la demande de carte de presse de Roselyne Bachelot se poursuit. En mars dernier, la chroniqueuse du "Grand 8" affirmait vouloir obtenir le précieux sésame. "Je suis une journaliste engagée, et alors ? D8 me demande justement de donner mon avis. Et puis, tout le monde sait que Laurent Joffrin est de gauche et Yvan Rioufol de droite, et ça ne gêne personne. En général, quand je dis ça, on me rétorque : 'Ah oui, c'est vrai'" indiquait-elle à M, le magazine du Monde.
Mais alors que Roselyne Bachelot a finalement fait marche-arrière, les équipes du "Grand 8" et Laurence Ferrari se sont vues refuser le renouvellement de leur carte de presse. Une décision qui a mis l'ex-ministre dans une colère noire. "Contrairement à ce que disent ces imbéciles de la commission de la carte de presse, notre travail est un travail de journaliste. Il suffit de regarder notre émission pour le constater. (...) Ils l'ont retirée à Laurence Ferrari, ce qui est une honte absolue. La mesquinerie poussée à ce point là est absolument extraordinaire ! Vous savez que la commission de la carte de presse s'est réunie pour juger de mon cas alors que je ne leur avais rien demandé ?" s'était-elle agacée dans les colonnes de TV Mag.
Sauf que quelques jours après ces déclarations, le président de la Commission de la Carte d'Identité des Journalistes Professionnels sort de son silence. "En une seule interview, Mme Roselyne Bachelot profère deux insultes et un mensonge" dénonce Claude Cordier dans un entretien à TV Mag. "On dirait que sa marionnette des Guignols a répondu aux questions qui lui étaient posées" juge-t-il ! La raison de sa colère : contrairement à ce qu'affirme Roselyne Bachelot, la commission ne s'est jamais réunie à son sujet.
"La commission se réunit uniquement sur des cas de demandeurs ne satisfaisant pas directement aux demandes ou aux critères d'obtention de la carte de presse. Puisqu'elle n'a pas fait de demande - toutes les demandes sont toujours individuelles - je ne vois pas comment la commission aurait pu aborder son cas" s'agace Claude Cordier. Celui-ci ajoute également que les membres de la commission d'attribution n'écartent pas une possible plainte en diffamation contre Roselyne Bachelot.