Le sexisme, bien plus présent sur les chaînes privées que sur le service public ? C'est en tout cas l'axe de défense adopté aujourd'hui par Daniel Bilalian. Invité de "La Médiasphère" sur LCI, le patron des sports de France Télévisions a de nouveau été amené à se justifier sur les propos jugés sexistes de Philippe Candeloro durant les JO de Sotchi et notamment sur sa phrase : "je connais un anaconda qui serait bien allé embêter cette Cléopâtre canadienne".
Estimant une nouvelle fois qu'on ne pouvait pas juger 200 heures de retransmission sportive sur une "phrase malheureuse", Daniel Bilalian a profité de l'occasion pour mettre également en cause les chaînes privées du PAF. "Quant aux propos sexistes ou aux attitudes sexistes, elles existent sur les chaînes privées largement plus que chez nous. Je ne donnerai pas le nom des émissions" a-t-il lancé. Relancé par le présentateur, Julien Arnaud, le patron des sports de France Télévisions a finalement évoqué le cas des "Reines du Shopping" animé par Cristina Cordula sur M6.
"Quand je vois par exemple l'après-midi, une émission sur le shopping où on voit des jeunes femmes qui ont l'air d'avoir un pois chiche à la place du cerveau en train de déambuler dans les rues, je pense que c'est largement aussi sexiste (...) et même plus" a-t-il fait valoir. Daniel Bilalian a ensuite pris une nouvelle fois la défense de Philippe Candeloro, affirmant qu'il ne l'avait pas du tout réprimandé pour ses propos. "Je lui garde toute ma confiance" a-t-il même précisé.
Interrogé à un autre moment sur la violente Une consacré par "Charlie Hebdo" au duo de commentateurs Nelson Monfort-Philippe Candeloro, Daniel Bilalian a préféré ironiser, parlant de "consécration" pour ses deux consultants sportifs. "Quand vous faites la Une de Charlie Hebdo, c'est que vous êtes Obama, que vous êtes François Hollande. C'est la consécration" a-t-il expliqué, visiblement pas vexé. "C'est une forme d'humour qu'il faut avoir dans ce métier". puremedias.com vous propose de revoir ces séquences.