L'affaire Bettencourt bientôt sur petit écran ? Selon nos informations, une série inspirée de cette histoire rocambolesque autour de l'héritière de l'empire L'Oréal pourrait prochainement voir le jour. L'initiative en revient à Particules Productions, la société de production de David Pujadas, dont ce serait là la première oeuvre de fiction. Cette boîte de prod fabrique déjà la quotidienne "24H Pujadas" sur LCI, et a signé plusieurs documentaires comme "La bataille de Notre-Dame", un film d'une heure revenant sur l'incendie de la cathédrale de Paris, diffusé sur TF1 en décembre 2019.
Pour mener à bien ce projet au développement avancé, Particules s'est associé à Newen, géant de la production de fictions (("Plus belle la vie", "Ici tout commence", "Grand hôtel"), et propriété de TF1. S'inspirant de l'affaire Bettencourt, la fiction, qui pourrait compter une dizaine d'épisodes, devrait toutefois s'en écarter par un profil légèrement différent des personnages, dont les noms seraient aussi modifiés. Aucun diffuseur - chaîne de télévision ou plateforme - n'a pour l'instant été arrêté.
L'affaire Bettencourt mélange conflit familial et lutte de clans sur fond de scandale politico-financier. Elle est déclenchée en 2010 par la publication par "Mediapart" et le journaliste Hervé Gattegno, d'enregistrements réalisés clandestinement par le majordome de Liliane Bettencourt, l'une des premières fortunes de France, alors octogénaire.
Ces enregistrements ont révélé tout à la fois comment l'entourage de Liliane Bettencourt, en particulier son gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, ou son ami, le photographe François-Marie Banier, ont reçu au fil des ans plusieurs millions d'euros de la vieille dame. Ils ont aussi permis de découvrir comment l'héritière de L'Oréal avait organisé une évasion fiscale à grande échelle, tout aussi bien que financer sans rechigner des partis politiques.
Dans ce dernier volet politique, Nicolas Sarkozy a obtenu un non-lieu, tandis qu'Eric Woerth, à l'époque ministre du budget et trésorier de l'UMP, a été relaxé. En 2016, François-Marie Banier a pour sa part été condamné en appel pour "abus de faiblesse" à quatre ans de prison avec sursis et 375.000 euros d'amende, tandis que Patrice de Maistre a écopé de 30 mois de prison dont un an avec sursis, et de 250.000 euros d'amende pour "abus de faiblesse".