Le jeu de ping-pong continue entre Radio France et Le Canard Enchaîné. Dans un communiqué publié ce soir, la radio publique a tenu à dénoncer "catégoriquement les allégations" publiées dans le journal satirique à paraître demain.
Dans son édition du mercredi 25 mars, le "Canard" s'en prend de nouveau aux dépenses du PDG de Radio France, Mathieu Gallet. Après de premières révélations sur la rénovation pour 100.000 euros de son bureau la semaine dernière, le "Canard Enchaîné" affirme que ce dernier a, lors de sa prise de fonction en 2014, signé un contrat pour 90.000 euros "avec un consultant extérieur de luxe pour gérer son image et l'accompagner stratégiquement".
Ce soir, la direction de la communication de Radio France précise que ce contrat "a été conclu en juin 2014 pour une durée d'une année après avis de la direction des affaires juridiques" et "en remplacement de deux contrats de conseil de la précédente présidence d'un montant équivalent". Cette dernière précise également qu'il "sera remis en concurrence" au bout d'un an.
Radio France tient aussi à démentir les nouvelles révélations du "Canard enchaîné" sur la rénovation onéreuse des boiseries du bureau de Mathieu Gallet. Suite au premier article du journal satirique paru la semaine dernière, le PDG de Radio France, s'était défendu en assurant que ce contrat avait été signé sous la précédente présidence de Jean-Luc Hees.
Faux, assure dans son édition de demain "Le Canard" qui s'est procuré les factures. Si la décision de restaurer ces boiseries pour plus de 35.000 euros a bien été prise avant son arrivée, le marché n'aurait été signé que le 20 mai 2014... "soit huit jours" après l'arrivée de Mathieu Gallet à la tête de Radio France. Dans son communiqué, la direction de la radio publique maintient "que ces travaux s'inscrivent dans une enveloppe de 2,9 millions d'euros prévue au budget 2014" et voté avant l'entrée en fonctions de Mathieu Gallet.
Dans son édition à paraître demain, le "Canard" révèle enfin comment la facture initiale pour la restauration des boiseries a explosé à plus de 70.000 euros. Si le montant perçu par l'ébéniste n'a pas bougé, il a fallu ajouter 12.000 euros pour la rémunération d'un intermédiaire, 3.700 euros de prises électriques et 20.000 euros "pour démonter et remonter les boiseries qui avaient été mal montées, ce qui a été demandé à un autre menuisier".
Sur ce dernier point, la direction de la radio publique explique que le dépassement de facturation par rapport aux devis initiaux s'expliquait "par la complexité de l'opération de restauration et l'intervention de plusieurs entreprises spécialisées et non d'une seule".