No way. Dans une interview accordée à L'Equipe ce vendredi, Didier Deschamps confie ne plus jamais vouloir devenir consultant sportif, s'il devait quitter son poste de sélectionneur de l'équipe de France. L'ancien capitaine des Bleus revient aussi dans cet entretien sur sa relation avec les médias et les réseaux sociaux.
Alors qu'il avait été expert football sur RMC et Canal+, le Basque avoue ne pas l'avoir "fait innocemment", car ça lui "a permis de comprendre le fonctionnement". "À la radio et à la télé, on monte des débats. Certains défendent une position qui n'est pas la leur parce que si tout le monde est d'accord, il n'y a pas de débat", lance-t-il, précisant avoir "halluciné face à la gestion des crises, l'excitation que pouvait provoquer un entraîneur en difficulté". Il l'assure : "On me demanderait à nouveau, je refuserais. L'évolution ne me plaît pas. On est dans la surenchère et dans une dérive dangereuse. Il y a beaucoup trop d'agressivité."
Celui qui ne "voit pas l'intérêt" d'avoir un compte Twitter, critique les nouvelles technologies, car "on est dans l'instantanéité, avec un buzz tous les quarts d'heure parfois". "Un buzz, pas forcément une info, qui peut générer des milliers de réactions dans les talk-shows ou de façon plus ou moins anonyme sur les réseaux sociaux. Ces réactions influent sur le climat général", lâche Didier Deschamps, ajoutant qu'"il y a un côté malsain."
Enfin, le patron des joueurs tricolores ne cache pas ses relations compliquées avec les médias : "Quand une bataille se présente, je me lance à fond dedans... Si je sais que je peux la gagner. Avec les médias, elle est perdue d'avance. J'ai pu le vérifier quand j'étais joueur. Ça a nourri mon expérience". Il raconte "qu'un jour" Pierre Ménès lui avait proposé un entretien pour son site internet, alors qu'il l'avait "allumé". "J'ai accepté. Il m'a dit qu'il était surpris que je lui donne mon accord. J'ai accepté en sachant qu'il gardait la liberté de m'allumer", confie l'ex-joueur de la Juventus de Turin.