Alors que la campagne pour les primaires bat son plein aux Etats-Unis, les candidats se pressent dans les différents shows humoristiques. Après le passage remarqué d' Hillary Clinton dans une séquence du late show de Jimmy Kimmel la semaine dernière, la candidat républicain Donald Trump était l'invité d'honneur du Saturday Night Live samedi soir sur NBC.
Pour cet exercice d'autodérision, la production n'a pas hésité à se moquer des pires défauts et idées du candidat à la Maison Blanche. Pendant son monologue d'ouverture, le businessman a vite été rejoint par deux doubles, coiffés de la même perruque blonde et portant la même cravate. "Ils n'ont pas mon talent, mon argent et certainement pas mon style", a alors lancé le milliardaire.
Au moment où il annonçait "que tout le monde (allait) beaucoup s'amuser", un spectateur a crié "Tu es raciste". "Qui a dit ça ?", a rétorqué Trump. Le comédien Larry David a alors répété son accusation. "Trump, tu es un raciste. J'ai entendu dire que si je hurlais ça, ils me donneraient 5.000 dollars". Le comédien faisait ainsi référence à un site internet qui avait promis d'offrir 5.000 dollars à qui crierait cette phrase lors de l'émission.
En effet, l'invitation de Donald Trump a fait grincer des dents outre-Atlantique. Pendant l'enregistrement de l'émission, des manifestants se sont rassemblés pour la deuxième fois de la semaine devant les studios à New York pour protester contre la présence de l'homme politique dans l'émission. Un collectif d'associations latinos a également recueilli près de 500.000 signatures pour dénoncer sa participation. En cause, les déclarations du candidat envers les immigrants mexicains qu'il avait qualifiés de "violeurs et trafiquants de drogue" lors du lancement de sa campagne en juin.
Le parti démocrate a lui aussi réagi à la diffusion de cette émission. "Le candidat républicain anime SNL. Mais ses idées n'ont rien de drôle", a-t-il dénoncé dans un communiqué, rappelant que Donald Trump envisage la construction d'un mur à la frontière mexicaine, et qu'il considère le changement climatique comme une "blague".