Il a parfaitement géré l'antenne. Ce matin, Nicolas Demorand a présenté la matinale de France Inter depuis les Assises nationales de la citoyenneté organisées par "Ouest-France" à Rennes. Depuis le Couvent des Jacobins, le journaliste, qui était accompagné d'une partie de son équipe, dont Claude Askolovitch, Sonia Devillers et Didier Varrod, a pu interroger Jean-Louis Bianco, président de l'Observatoire de la laïcité, et Nathalie Appéré, maire socialiste de Rennes.
Au cours de cet entretien, des individus ont commencé à hausser la voix depuis le public, créant un brouhaha en fond de l'interview. "Alors, attendez, on entend du bruit dans la salle. Donc, je vais expliquer aux auditeurs de France Inter qui ne sont pas ici à Rennes ce qui est en train de se passer", a déclaré Nicolas Demorand, interrompant l'échange avec l'élue de gauche. Il a ensuite décrit la scène : "Il y a différentes personnes qui sont en train de prendre la parole, sans micro. Ils veulent vous interpeller, je crois, madame le maire."
Calmement, Nicolas Demorand s'est adressé directement aux perturbateurs : "Je voudrais vous dire juste d'un mot, s'il vous plaît. On ne vous entend pas à l'antenne. On entend qu'une espèce de brouhaha. Ca, je vous le dis pour votre propre message, on ne comprend pas ce que vous êtes en train de dire et à qui vous vous adressez". Le matinalier a demandé plusieurs fois aux agitateurs de se calmer, leur indiquant qu'ils pouvaient prendre la parole "dans une dizaine de minutes" lorsque "les micros circuleront dans la salle".
"Si les choses continuent comme ça, on va rentrer à Paris, le temps que les esprits se calment. On poursuivra l'émission un petit peu plus tranquillement tout à l'heure. Mais autrement, vous avez la parole dans une dizaine de minutes, parce que sinon, on ne peut pas s'entendre", a prévenu le présentateur, avant de finalement prendre la décision de "faire un petit détour par Paris", "histoire d'organiser la prise de parole" à Rennes.
A la capitale, Marc Fauvelle a pris l'antenne "quelques instants", "le temps que le calme soit revenu" autour de la matinale spéciale des Assises nationales de la citoyenneté. "On me fait signe qu'on peut retourner chez vous à Rennes, alors, on y va Nicolas", a lancé le journaliste, à peine une minute après avoir récupéré l'antenne de France Inter. De retour en Bretagne, Nicolas Demorand a enchaîné l'interview sans évoquer l'issue de l'intervention des perturbateurs. puremedias.com vous propose de visionner la séquence à partir de 5'59.