De longues années après la fin de "X-Files", Gillian Anderson est restée Dana Scully, l'agent du FBI sceptique qui réalise petit à petit que son collègue, l'agent Mulder, n'est peut-être pas aussi fou qu'il y paraît et qu'une vie extraterrestre existe peut-être. Lancée en 1993, la série a connu neuf saisons et a fait d'elle une star aux quatre coins de la planète, mais ce n'est que récemment que l'actrice, désormais âgée de 46 ans, s'est vraiment distancée du personnage.
Héroïne de la série britannique "The Fall", dans laquelle elle joue avec Jamie Dornan, elle a également décroché un rôle qui prend de l'ampleur dans "Hannibal", série américaine diffusée sur NBC. Interrogée par le magazine "Red", l'actrice revient dans un premier temps sur la popularité soudaine de Jamie Dornan, qui sera le héros de l'adaptation cinématographique de "50 Nuances de Grey". "Lors de la première saison, on me demandait 'Mais c'est qui ce type ? C'est un ancien mannequin ?'. Désormais, les gens ne me parlent même plus de 'X-Files'. Ils veulent seulement me poser des questions sur Jamie Dornan", s'amuse-t-elle.
Puis, Gillian Anderson revient sur ses débuts. L'occasion pour elle de pointer du doigt le sexisme qui règne encore aujourd'hui à Hollywood. Elle explique par exemple qu'il lui a fallu trois ans pour toucher le même salaire que David Duchovny, son partenaire dans "X-Files". "Au début, la différence de salaire était énorme. Mais ça arrive tout le temps à Hollywood. On te dit 'Fais ça pour moi et je te trouverai un rôle'... On voit sans cesse dans les journaux des histoires de gens dans l'industrie du divertissement qui ont abusé de leur position...", regrette-t-elle.
Et Gillian Anderson ne s'arrête pas là, regrettant que le sexisme soit présent plus globalement. "Ca fait partie de notre société. C'est facile de passer à côté et c'est facile de s'y habituer. Mais il y a des choses intolérables dans le monde actuel en ce qui concerne la perception des femmes. Quelque soit la femme, on part du principe que, si elle porte une mini-jupe, c'est forcément une fille facile", dénonce-t-elle ainsi.