Ce n'est pas la journée de Laurent Ruquier. Ce matin, l'animateur s'attirait les foudres des autorités japonaises après avoir fait une blague sur Fukushima. "Il y aurait un effet Fukushima là-dessous que ça ne m'étonnerait pas !" plaisantait-il, tout en diffusant un photomontage où le gardien de but de l'équipe japonaise de football - qui a battu la France il y a quelques jours - est présenté avec 4 bras. "Tout cela manque clairement de sensibilité" reprochait alors la ministre des Sports nippone.
Cet après-midi, c'est au tour de Guy Bedos de s'en prendre à Laurent Ruquier. Dans un entretien accordé à nos confrères du Monde, l'humoriste et comédien juge que, "parfois", "le milieu de l'humour souffre des mêmes affres que celui de la politique". "Laurent Ruquier m'a déprogrammé de son émission parce que j'ai quitté la salle du spectacle de Gaspard Proust, artiste dont il est le producteur" explique-t-il.
"Le ton de ce spectacle me déplaisait et je n'étais pas le seul. C'est mon droit" se justifie Guy Bedos. "Je déplore la collusion entre un animateur du service public et un producteur de spectacle, qui se trouve être à la fois juge et partie. Il y a donc conflit d'intérêts. Et je ne vois pas pourquoi ce serait moins répréhensible dans la sphère artistique que dans la sphère politique" regrette celui qui assure malgré tout que "ne pas être reçu à On n'est pas couché ne (l)'empêche pas de dormir".