"Qu'il se taise", a tweeté Richard Ferrand, secrétaire général d'En Marche. Dans une interview accordée au Point ce vendredi, Jacques Attali, soutien d'Emmanuel Macron, est revenu sur ses propos qui ont fait polémique ce mercredi. Interrogé par Audrey Crespo-Mara sur LCI, l'économiste avait qualifié le sort des ouvriers de Whirlpool d'"anecdote" de la campagne du candidat d'En Marche. Le mouvement de l'ancien ministre de l'Economie avait alors diffusé un communiqué pour "se désolidariser" des propos de Jacques Attali.
"Ce que je regrette, depuis un an, c'est que la campagne n'a été qu'une succession de 'cas particuliers'. Il n'a presque jamais été question des grands enjeux", explique l'écrivain, pointant du doigt la mise en scène de la vie politique : "C'est désormais, partout, le règne du spectacle, le jeu des 'petites phrases', des 'polémiques'. Mais il ne s'agit pas d'un jeu, il faut prendre les gens au sérieux. Or dès que l'on essaye de s'extraire de ce spectacle, on est transformé en cible."
Selon lui, Emmanuel Macron "est attaqué et médiatiquement malmené d'autant plus violemment qu'il est un homme raisonnable", avant que l'économiste ne souligne que la France est "un peuple qui n'aime pas les gagnants". "Je vais vous dire quelque chose qui ne va pas vous plaire. Depuis que Donald Trump est au pouvoir, la presse et les médias américains n'ont jamais aussi bien marché", assure Jacques Attali, lâchant ensuite : "Je crois que dans l'inconscient des médias français, même si c'est inavouable, il y a un peu de cela : ils auraient tellement intérêt à ce que Marine Le Pen passe..."