Ce jeudi 14 novembre, Sonia Devillers était présente sur le plateau de "C à vous" aux côtés de l’équipe de la matinale de France Inter, première dans les audiences radio, Léa Salamé, Nicolas Demorand, et Charline Vanhoenacker. L’occasion pour Anne-Elisabeth Lemoine de revenir avec la journaliste sur l’une de ses interviews politiques marquantes de la saison dernière : celle avec Marion Maréchal en mai dernier. La désormais député européenne était alors en campagne, en tant que tête de liste du parti d’extrême droite Reconquête ! aux élections européennes.
Sonia Devillers avait alors interrogé la responsable politique sur ses propos tenus quelques jours plus tôt, en réaction au prix d'interprétation féminine du Festival de Cannes décernée aux quatre actrices du film "Emilia Perez" de Jacques Audiard : Selena Gomez, Zoe Saldana, Adriana Paz et Karla Sofía Gascón, une actrice transgenre. "C'est donc un homme qui reçoit à Cannes le prix d'interprétation... féminine. Le progrès pour la gauche, c'est l'effacement des femmes et des mères", avait posté l’ex-alliée d'Éric Zemmour sur le réseau social X.
Six associations de défense des droits LGBT+ avaient déposé plainte contre Marion Maréchal pour injure transphobe. "Est-ce que vous avez conscience que c’est un délit ?", l’avait alors interrogé la journaliste. "Je ne me laisserai pas intimider par les menaces judiciaires de ces militants activistes LGBT pour une raison simple, c'est que l'on ne m'empêchera pas de continuer à dire ce qui est une vérité. Être une femme ou être un homme, c'est une réalité biologique que cela plaise ou non. Les chromosomes XX ou XY sont indépassables", avait répondu Marion Maréchal.
"La transphobie n'est pas une opinion, c'est un délit devant la loi", avait alors objecté Sonia Devillers. Une interview qui lui a valu des réactions "particulièrement violentes", a-t-elle confirmé ce jeudi sur le plateau du talk-show de France 5. "J'ai reçu des kilotonnes d'insultes, de menaces. C’est allé jusqu’à une lettre à mon domicile. Pour la première fois en 20 ans de radio, on m’a adressé une lettre de menace chez moi", a-t-elle confié. Puremédias vous propose de découvrir la séquence dans la vidéo ci-dessus.
À l’époque, la journaliste avait également été la cible des critiques de Pascal Praud sur Europe 1 et Cyril Hanouna dans "TPMP", qui avaient alors profité pour étriller le service public, épinglant particulièrement une question autour de la vision de la famille de Marion Maréchal. "Quelle différence y a-t-il entre la défense de la famille que vous proposez, vous, et celle que proposait le maréchal Pétain ?", l’avait interrogée la journaliste dans le "7h50". "Quand j'entends cette question, je me rappelle pourquoi j'ai envie de privatiser l'audiovisuel public et faire faire 4 milliards d'euros d'économies aux Français" avait rétorqué la nièce de Marine Le Pen. "Cette question est tellement dingue que je n'y répondrai même pas. Elle est bête, elle est dingue, elle est outrancière", avait-elle conclu.