James Franco soigne son statut d'icône gay. Le très séduisant acteur américain est ce mois-ci en couverture du magazine "Têtu", à qui il a accordé un longue interview où il revient abondamment sur son image et sa sexualité. Il confie ne pas être gêné par les interrogations et les fantasmes autour de sa sexualité.
"Est-ce que je suis gay ? Non. Et c'est le grand regret de ma vie !", s'amuse-t-il au début de l'entretien. "Concernant mon image publique, il y a des choses que je maîtrise et d'autres que je ne maîtrise pas. A bien y réfléchir, ça ne date pas d'aujourd'hui, au lycée j'étais déjà harcelé par des petites brutes qui me traitaient de 'pédale'. C'est pour ça que, tout en étant hétéro, j'ai une connaissance intime de ce qu'est l'homophobie, car moi aussi je l'ai subie dès mon plus jeune âge", poursuit-il en déplorant néanmoins que certains fassent des raccourcis entre lui et les personnages qu'il a joué dans ses films.
L'acteur estime que son rôle dans "Harvey Milk", où il joue le compagnon du personnage principal interprété par Sean Penn est "une des plus importantes expériences de sa vie". "J'ai énormément de tendresse pour Scott, le peronnage que je joue dans le film. C'est un film crucial pour les droits des homosexuels, pour la culture gay et aussi pour la mémoire de Harvey Milk, mais j'aime à penser que c'est plus que ça. Pour moi c'est une histoire universelle. Je tournerais n'importe quel film avec Gus Van Sant", explique James Franco.
Et, pour faire complètement chavirer la communauté gay, l'acteur dit soutenir le mariage pour tous. "L'idée même de discrimination me rend dingue. C'est très dur pour moi de l'accepter. Cela étant, je pense qu'il y a quelque chose de sublime à vivre hors des règles. (...) Je voudrais l'égalité mais aussi que les homos, les lesbiennes et les trans puissent garder la possibilité de mener une vie rebelle", explique l'acteur de 35 ans.