L'UMP n'a visiblement pas goûté l'omniprésence médiatique du PS pendant toute la campagne de la primaire. Jean-François Copé l'a une nouvelle fois notifié hier sur le plateau du 20 heures de France 2 où il était invité : "L'autre événement de la soirée, c'est qu'enfin des responsables de droite et de centre droit vont pouvoir venir sur les plateaux de télé pour rééquilibrer le débat. Et il était grand temps que cela arrive ! Le temps des questions va venir et on a beaucoup de questions à poser aux socialistes". Entre les débats télévisés et la large couverture de presse, on a peu entendu le gouvernement ces dernières semaines. Bien que Jean-François Copé et Nadine Morano soient régulièrement envoyés au front par l'UMP sur les plateaux de télévision et à la radio pour dénigrer l'organisation de cette primaire inédite à gauche.
Quelques minutes plus tard dimanche soir, le secrétaire général du parti majoritaire en remet une couche : "Il faut mesurer ce que ça a été d'être sorti de fait du débat pendant deux mois, des plateaux télé où il n'y avait que des gens de gauche, des gens du PS autour de la table". Laurent Delahousse l'interrompt alors : "Vous êtes là ce soir, vous étiez là la semaine dernière, je vous ai vu sur "Mots Croisés". Il y a différentes séquences, on est sur une séquence qui a été socialiste, le premier ministre sera là demain. Et justement, je dois vous interrompre pour une nouvelle séquence". Copé conclut : "Reconnaissons que pendant deux mois, nous n'avons pas été dans la séquence". Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy en a remis une couche sur France Inter, déplorant le désintérêt des médias pour la récente rencontre Merkel-Sarkozy au profit de la primaire. Qu'ils se rassurent, François Hollande a annoncé hier après sa victoire "une mise à la diète médiatique".