Jean-Jacques Bourdin se lâche ! Dans un entretien accordé au site du "Figaro", l'intervieweur politique de RMC et BFMTV n'a pas mâché ses mots concernant le lancement de la chaîne d'informations en continu de France Télévisions. "Pour moi, c'est un calcul politicien ! France 24 fait un très bon boulot. On pourrait lui accorder plus de moyens ! Je pense qu'il y a une arrière-pensée politique", a balancé le journaliste.
Selon lui, le gouvernement, qui n'a pourtant pas nommé Delphine Ernotte à la tête du groupe du service public alors que celle-ci est à l'origine du projet, a misé sur cette nouvelle chaîne, afin de "diluer l'information pour mieux la contrôler". "Je trouve cela stupide ! Le pouvoir politique n'a pas compris comment fonctionnait la presse. Vouloir maîtriser le paysage audiovisuel est une bêtise", a-t-il poursuivi, précisant ne pas comprendre "très bien le lancement" de cette chaîne, qui doit allier les équipes de France Télévisions, Radio France et France 24.
De son côté, Jean-Jacques Bourdin s'est dit ravi de la diffusion de sa matinale sur RMC Découverte : "La chaîne est en plein boom : chaque semaine, nous battons un nouveau record. Bientôt, nous ferons aussi bien que 'Le Grand Journal'". Dans le dernier numéro de "TV Magazine", le journaliste politique prend même "le pari que RMC Découverte sera bientôt la première chaîne d'info le matin". Concernant son interview politique, il est satisfait que l'entretien matinal soit toujours à l'antenne de BFMTV, car "c'est le plus regardé" de la chaîne.
Enfin, le matinalier est revenu sur l'annulation de dernière minute de l'interview avec Henri Guaino il y a quelques semaines. Malgré la version des faits du député, Jean-Jacques Bourdin est resté sur ses positions : "Je trouve cette histoire inadmissible... D'abord, il n'a pas dit la vérité sur cette affaire. Nous lui avons envoyé un taxi qui l'a appelé à plusieurs reprises et il n'a jamais répondu. La voiture est restée vingt minutes en bas de chez lui et il n'est jamais descendu !" Il a expliqué ensuite que le proche de Nicolas Sarkozy "s'est affolé, puis est arrivé un quart d'heure en retard". "Pourtant, je croyais que les députés avaient des frais de représentation. Donc c'est terminé ! Nous ne paierons plus de taxis aux politiques", a conclu le journaliste.