La fin d'une ère. BFMTV a officialisé, ce lundi 22 juillet 2024, le départ du tandem Marc-Olivier Fogiel-Hervé Béroud. Les deux hommes de médias "ont fait part de leur souhait de poursuivre une nouvelle aventure professionnelle", écrit, sans préciser leur point de chute, la chaîne info désormais sous pavillon CMA CGM dans un communiqué. "Ils seront présents pour assurer la rentrée des antennes du groupe RMC BFM", poursuit Nicolas de Tavernost, directeur général par intérim du groupe depuis le 2 juillet, date à laquelle Arthur Dreyfuss a lui-même largué les amarres d'Altice Media.
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Jean-Philippe Baille remplace Hervé Béroud, Fabien Namias succède à Marc-Olivier Fogiel
Hervé Béroud et Marc-Olivier Fogiel seront respectivement remplacés par Jean-Philippe Baille, en qualité de directeur général délégué à l'information de RMC BFM, et Fabien Namias, au poste de directeur général de BFMTV. Les dates de prises de fonction des deux personnalités seront communiquées ultérieurement. Les groupes TF1 et Radio France, leur entreprise d'origine, avaient dégainé les premiers en publiant un communiqué en cours de journée. Cette annonce clôt ainsi une journée de redéfinition du paysage des chaînes info.
Hervé Béroud referme ainsi une expérience vieille de 14 ans. L'ancien directeur de la rédaction de RTL (2006-2010), qui avait déjà précédé Jean-Philippe Baille dans ces fonctions, avait quitté la radio pour BFMTV en septembre 2010. Il a ensuite gravi les échelons : directeur de l'information, directeur de la rédaction du groupe NextRadioTV (BFMTV et RMC), directeur général et de l'information de BFM TV puis en 2019, directeur général délégué d'Altice Media, chargé de l'information et du sport du pôle audiovisuel.
"J'ai toujours pensé qu'un quinquennat était la bonne durée pour bâtir avant de passer la main"
C'est cette année-là que Marc-Olivier Fogiel, venu comme Hervé Béroud de RTL, a été choisi pour diriger BFMTV. "Ce choix personnel ne s'est imposé à moi qu'après une longue réflexion entamée depuis plusieurs mois. J'ai toujours pensé qu'un quinquennat était la bonne durée pour bâtir avant de passer la main et se réinventer. Une fois la rentrée installée, ce sera le bon moment pour vous laisser écrire une nouvelle page de la chaine", a-t-il assuré dans un mail interne que puremedias.com a pu lire.
"Mon rôle était celui de bouclier vous protégeant des pressions, des attaques et garantissant votre liberté. J'ai défendu pied à pied vos moyens pour que vous puissiez travailler dans les meilleures conditions possibles", a-t-il écrit, reprenant là son argumentaire, martelé après les révélations de "Médiapart" sur les coulisses de l'affaire Takieddine, qui a entaché la fin de son "quinquennat".
Côté grille de programmes, "je me souviens de tous ces formats que nous avons inventés et développés : 'Face à BFM', 'La France dans les yeux', '2050, ouvrons les yeux', 'Le forum BFMTV'. Et puis, il y a cette carte du monde où les équipes ont monté leur plateau : Londres, Washington, Marseille, Kiev, Marrakech...", a-t-il rembobiné. "Quand je suis arrivé en 2019, l'audience de BFMTV était de 2,6% de part d'audience. Elle est aujourd'hui à 3%. Face à des concurrents qui se sont considérablement renforcés, BFMTV reste la première chaine info de France (sur une saison complète : CNews lui est passée devant en mai et en juin 2024, ndlr)", a-t-il conclu avant de procéder aux remerciements de circonstances.
