Pas touche à Nabilla. Mercredi, Jean-Paul Gaultier a divisé les spécialistes en faisant monter sur le podium l'ancienne participante des "Anges de la télé-réalité" de NRJ 12 lors de son défilé parisien. Si certains ont applaudi ce choix culotté, d'autres ont regretté que le créateur fasse une si grande place à l'utilisatrice du "Allô ! Non mais allô !". Parmi les critiques farouchement opposés à la présence de Nabilla, on retrouve Tim Blanks, officiant pour le site spécialisé Style.com.
Et s'il considère que "le mot bustier aurait pu être inventé juste pour elle", Tim Blanks a fortement dénoncé l'exposition de Nabilla lors du défilé. "Etant donné les précédentes vedettes qui ont défilé pour Gaultier dans ses heures de gloire, notamment Madonna et Björk, Nabilla paraissait un peu bas de gamme" a écrit le critique, évoquant un défilé d'"une ardeur rutilante". "A une époque, Gaultier était considéré comme le véritable héritier de la mode française. Mais c'était il y a quelques temps, et le temps est malheureusement passé" concluait Tim Banks.
Toutefois, Jean-Paul Gaultier - qui avait déjà fait défiler Loana par le passé - ne s'est pas laissé faire et a répliqué dans une lettre ouverte sur Twitter à destination de Tim Banks. "Cher Tim, il fut un temps où tu appréciais mes défilés 'mais ce temps est vraiment passé' et je le respecte. Mais le Tim que je connaissais auparavant n'aurait jamais fait d'attaques plus personnelles que professionnelles" a répondu le créateur, ajoutant "J'ai toujours eu des filles de différents milieux dans mes défilés et traiter quelqu'un de bas-de-gamme est à la fois facile et malvenu."
"A l'avenir, plutôt que de t'ennuyer à mes défilés, tu pourrais utiliser ce temps pour faire autre chose, par exemple revoir ton histoire de la mode, comme ça tu saurais que le 'mille feuilles de mousseline' ne fait pas écho à Saint Laurent. Il a été inspiré par une robe de Nina Ricci de 1967, en hommage à Gerard Pipard, qui est récemment décédé. Si tu es nostalgique de cette période où j'étais considéré comme le véritable héritier de la mode française, achète un billet pour mon exposition actuellement à Stockholm et bientôt à Brooklyn et Londres. Bonne visite" conclut Jean-Paul Gaultier.
De son côté, Nabilla n'a pas répondu aux critiques formulées par Tim Banks. Néanmoins, interrogée par l'émission "Fashion week, le mag" sur Chérie 25, la jeune Suissesse a confié avoir apprécié sa rencontre avec Jean-Paul Gaultier. "C'était incroyable, imprévisible. Je ne m'attendais pas du tout à ça. Ca a été une connexion mieux que le Wi-Fi. On s'est connectés. On s'entend super bien" a-t-elle confié avant d'enfiler la robe faite sur mesure, "un moule de (son) corps."