11,5 millions d'euros. C'est le montant des revenus publicitaires nets que le groupe France Télévisions revendique avoir réalisé durant les Jeux de Rio, grâce aux 126 annonceurs qui ont acheté de l'espace sur ses antennes pendant la quinzaine olympique. "C'est une croissance de +22% par rapport à l'objectif annoncé et par rapport à l'édition de 2012", se réjouit le groupe dans un communiqué.
Un bon bilan qui peut étonner puisque les audiences des Jeux de Rio ont été bonnes mais sensiblement inférieures à celles réalisées lors des Jeux de Londres. Mais les horaires décalés ont permis à la chaîne d'être en direct pendant plus de 20 heures par jour sur France 2 et France 3 (sans compter les épreuves diffusées sur France 4 et France Ô), avec de nombreuses épreuves en direct avant 20h, quand le service public a encore le droit de diffuser de la publicité. Le large dispositif numérique avec de très nombreuses vidéos disponibles sur le site FranceTV Sport et sur son application mobile (150 millions de vidéos vues durant la quinzaine selon le groupe), toutes précédées d'écrans publicitaires, a également permis au groupe de faire la différence avec l'édition londonienne.
Evidemment, ce chiffre est très, très loin du milliard de recettes publicitaires engendré par NBC, qui a diffusé les Jeux aux Etats-Unis mais c'est une bonne opération pour le groupe public. La publicité va rembourser une partie des droits de retransmission - élevés - de la manifestation.
Lorsqu'en 2011, France Télévisions a signé avec le CIO les droits des Jeux 2014/2016/2018/2020, la presse avait évoqué un coût compris entre 40 et 50 millions d'euros par olympiade. Effectivement, selon un connaisseur du secteur, le montant des 4 éditions aurait avoisiné les 200 millions d'euros, en sachant que les Jeux d'été coûtent plus chers que les Jeux d'hiver. En plus des droits, France Télévisions a dû payer d'importants frais techniques, liés à la diffusion de duplex depuis Rio, au déplacement de ses nombreuses équipes sur place et à la construction de plateaux. Mais, rappelons que France Télévisions a allégé sa facture finale en vendant à Canal+, pour une dizaine de millions d'euros, la co-diffusion en crypté de ces Jeux 2016 (ainsi que ceux de 2020).